Le monstre de Magic-Ville
écrit par Arthur3


      L’histoire

Peu de gens le connaisse. Très peu de gens connaissent son histoire. Pourtant, il existe. Peut-être lit-il ces lignes en même temps que vous. Peut être qu’il est dans votre dos, prêt à attaquer. Il est là. Le monstre sodomite.
En l’an 2001 du premier âge Magic-Villois, JMB, tyrannique dictateur, eut une aventure avec une succube nommée Angelia. Leur passion réciproque suffit à la naissance d’un enfant. Mais Britanya, d’habitude la favorite de JMB (ce dernier possédant un harem), apprit la naissance. Folle de rage, elle tua la mère et lança une malédiction sur le fils : elle le rendit laid, très laid et fit naître en lui des pensées perverses... A tel point qu’il devint un fan de sodomie. JMB comprit vite qu’il ne pouvait laisser pareille bête en liberté. Il fit donc enfermer son fils dans un labyrinthe. Mais chaque mois, un Magic-Villois et une Magic-Villoise devaient être jetés dans le labyrinthe pour satisfaire l’appétit du monstre. Ainsi, chaque nouveau mois, JMB prenait au hasard deux jeunes gens de la ville et les jetait dans la fosse, destinés à la mort. Jusqu’à ce qu’un jour, je fus l'un de ces Magic-Villois...



L’aventure

Je rentrais chez moi ; comme d’habitude, le courrier sur la table. Je triais les lettres jusqu’à ce que l’une d'elles, portant mon nom, arrive dans mes mains. Bizarre, elle portait le cachet royal. Je l’ouvrit et lut :

Arthur3,

Vous êtes priés de vous présenter devant la porte de la Villa des Masterz le samedi 1er octobre à neuf heures précises. Venez seul, et surtout soyez à l’heure.

Avec, genre, tout mon respect, mec

ZS



ZS... Déjà ça me disait quelque chose. Lettre assez étrange... Enfin, on était mercredi, j’avais le temps d’analyser un peu la situation.
Le lendemain, JMB faisait une parade dans la grande rue. Je passais derrière son carrosse et aperçu un dossier qui était tombé. Je m’avançais et le saisis. Il était marqué dessus : Dossier Top Secret. Ma curiosité éveillée, je rentrais chez moi avec, et entrepris de le lire en intégralité. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque je vis :


Dossier Top Secret n°45 : Le monstre sodomite

Par décision de JMB le sujet X doit être enfermé dans le labyrinthe de la Villa. Mensuellement un Magic-Villois et une Magic-Villoise lui seront livrés.


S’en suivait une liste faramineuse de noms... Mais je fus saisi par un étrange trouble lorsque je vis :

01/12/2005: les deux Magic-Villois choisis sont Arthur3 et Mewmay3. Ils seront donnés en pâture au sujet X à 9h05.

Nous étions jetés à un certain monstre... Mais quel était-il ? J’étais quand même inquiet... Les dossiers Top Secret qui tombent des carrosses ne sont jamais très nets... Je décidais de m’y rendre quand même, mais quelques précautions s’imposaient.

Le samedi à huit heures, je partais de chez moi pour me rendre au Bistrot des Poivrots. J’y trouvais Trickster endormi derrière le bar. Je le réveillais, et ayant bien préparé mes mots, lui demandais :

Écoutes, Trick, je sais que tu ne te sépares jamais de ta batte cloutée... Mais si tu pouvais me la prêter pour la journée, ça serait sympa. Je te la rends ce soir,

Il me répondit que non, vraiment non, il ne me la prêterait pas, parce que je pourrais la casser et que ça coûte cher quand même à la fin, sans blague.

Hé, mec, j’en ai vraiment besoin ! Et pis si j’te la casse, j’te la rembourse de toute façon !

Il me dit que bon alors, il veut bien mais qu’il voulait qu’elle soit de retour à dix-huit heures. Il est vraiment dur en affaires.

Ok mec, merci.

Il me donna alors l’artefact ultime, LA Batte Cloutée.

Lorsque j’arrivais devant le palais, je vis quatre gardes et Mewmay3, la 1.548.156.148ème 1 merveille du monde. Les gardes demandèrent à ce qu’on les suivent. Ils nous emmenèrent dans un dédale de couloirs... Puis, au bout de 5 minutes, nous montrèrent une porte de fer, fermée par plusieurs verrous, gardée par 2 gardes. L’un d’eux sortit une clé de sa poche et ouvrit la porte. Les gardes nous poussèrent en disant :

Rentrez.

C’est que j’ai rendez-vous chez le coiffeur commença Mewmay3,

Et paf ! Chacun un coup de pied aux fesses. La porte se referma dans notre dos et nous nous retrouvâmes dans l’obscurité totale. Puis, au bout de quelques minutes, lorsque nos yeux se furent habitués à la pénombre, nous nous rendîmes compte que nous étions dans un labyrinthe. Des murs d’environ 6 mètres de haut nous empêchaient de voir la limite de la salle, mais, à la résonance des lieux et à la hauteur du plafond, on pouvait deviner qu’elle était immense…
Au bout d’une heure de marche, on désespérait.



Ce sont des tarés ces mecs ! Ils ont tout démonté ma coiffure !! Se lamenta Mewmay3.

Bah on s’en fout, le problème pour l’instant c’est de savoir comment sortir d’ici...

Vas-y t’es trop relou comme mec ! Je pars de mon côté et tu te démerdes !

J’eus beau lui expliquer que ce n’était pas prudent de se séparer, elle partit tout de même sur la gauche tandis que j’allais tout droit.

Environ une quinzaine de minutes plus tard, j’entendis un cri strident qui résonnait dans la salle :

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!

MEWMAY ? m’écriais-je

Mais plus rien, plus aucun bruit. Je la sentais vraiment mal… Ce sentiment persistait quand j’arrivais dans un couloir où les grandes personnages de Magic-Ville étaient sculptés dans les murs… Il fut confirmé lorsqu’au pied du mur, j’aperçus un amas de squelettes. Le plus surprenant était que ces squelettes avaient le bassin déformé. Glp… Mais qu’est ce qui se tramait dans le coin ?

Après encore une heure de marche, je m’asseyais et tentais de me reposer quelques minutes. Je m’assoupis donc… Mais, fus réveillé par un cri à faire trembler la terre. Il était proche, très proche. Je saisis la Batte Cloutée que j’avais pris soin de cacher aux gardes 2. Et, lorsque des bruits de pas se firent entendre, je la serrais fort dans ma main (la batte, bien entendu, vous avez vraiment les idées mal placées !!). C'est là que je le vis.

La face hideuse, une peau blanchie par l’obscurité… Un corps long et maigre, des jambes sèches… Mais surtout… Un sexe long et pointu. Le monstre sodomite se tenait devant moi, il bavait comme un doberman enragé et se jeta sur moi en hurlant :

Gné ?! … Fe-fesses !!

J’esquivais la première attaque et me retournais, il ne fallait pas qu’il se retrouve dans mon dos. Je dégainais ma batte, il poussa un grognement sourd et sauta de nouveau sur moi. Je me jetais alors sur le côté et lui assénais un coup sur la tête, le faisant pousser un hurlement de douleur. Il rampa à terre, puis finit par se relever, chancelant. J’en avais vu assez , je m’élançais en courant dans le dédale. Un cri strident me fit comprendre que le monstre était à mes trousses : je me retournais et lui flanquais la batte à travers la tronche. Il s’étala sur le sol, ce qui me permit de prendre quelques mètres d’avance. Il fallait que je trouve la sortie !

Je courrais sans cesse dans de longs couloirs sans fin, puis au bout de quelques minutes, je m’arrêtais, haletant. Je me retournais : personne. Pas de bruit de pas ni de respiration saccadée, je pouvais me poser. J’inspectais un peu les lieux et un détail m’attira, sur le mur d’en face. Je m’approchais, et, effectivement, quelqu’un avait gravé dans la roche : Sortie avec une flèche qui partait vers ma gauche. Dans l’état où j’étais, je préférais faire confiance à cette inscription et suivis donc le sens de la flèche. Ce qui se transforma mon trajet en un véritable parcours sportif, avec des flèches tout les dix mètres...

Enfin, je tombais sur un squelette, qui indiquait une ouverture fermée par une grille de son doigt décharné sans doute pour renouveler l’air... Je m’avançais, mais, de nouveau un hurlement me glaça le sang. Je fis volte-face : le monstre se trouvait devant moi. Il fonçait sur moi, je l’évitais encore et lui mis un coup de batte dans les jambes. Il s’étala sur le sol ; il gisait, impuissant. Content de mon coup je me levais et m’approchais du monstre, prêt à infliger le coup de grâce. Celui-ci lança une longue plainte lancinante, me coupant l'envie d'accomplir pareil acte.
Une voix résonna dans ma tête : Arthur, ce n'est qu’un monstre, il ne mérite pas de mourir ainsi. Je me dirigeais donc vers la grille et me défoulais dessus à grands coups de batte, et vlan et vlan...

Enfin, au bout de plusieurs minutes, elle céda. Je criais de joie mais fut soudain projeté contre un mur. Le monstre venait de se relever et m’avait propulsé avec tellement de force que j’en avais le souffle coupé ; j’étais à bout de force. Il s’avançait vers moi, je croyais que c’était la fin. Mais, dès qu’il aperçut la lumière, il tituba un instant en se protégeant les yeux : il ne supportait pas la lumière du soleil. J’en profitais alors pour puiser en moi toutes les forces qui me restaient et me hissais dehors. J’entendis le monstre hurler de rage, mais qu’importe, j’étais libre. Je me jetais à l’ombre d’un arbre pour me reposer, puis vis le monstre s’extirper de son labyrinthe pour se diriger droit vers un bosquet proche de la Villa. Ainsi s'en fût-il, c’était désormais le monstre sodomite, caché dans la pénombre de son bosquet.

Depuis, plusieurs agressions ont eu lieu… C’est pourquoi je ne vous conseille pas d’aller près des bosquets bordant la Villa, vous pourriez y faire de mauvaises rencontres, à bon entendeur.
Lorsque le soir j’arrivais complètement lessivé au Bistrot, je tendis la batte à Trickster en le remerciant et lui demandais une double ration de Branlo.

Dure journée on dirait, remarqua celui-ci.

J’te le fais pas dire...


Voilà toute l’histoire. Tout ça pour vous dire que le monstre n’est plus enfermé. Il n’est plus sous contrôle. Et si un jour, il devait résister à la lumière du jour, alors plus personne ne serait en sécurité...
Faites attention à vous et surtout, serrez les fesses !



Pendant ce temps là, à Vera Cruz...3

Ca faisait environ un quart d’heure qu’on s’était séparé.s Ce labyrinthe semblait vraiment immense… De ci de là quelques ossements traînaient, sûrement des restes de personnes qui ne trouvèrent jamais leur chemin. Et chose épatante je n’avais pas peur - eh oui quel courage - depuis que j’avais vu le passage du Seigneur des Anneaux vous savez, genre, quand ils sont dans la Moria, je n’avais plus peur des squelettes. J’étais sûre que l’autre tordu allait flipper et revenir à moi en rampant de peur, sans doute attiré par l’exquise odeur qui émanait de moi, Channel n°5 powa. Enfin bref, je me promenais tranquillement entre ces murs, en effet inutile de s’inquiéter, une personne aussi vive d’esprit et intelligente que moi n’allait pas se perdre dans un banal dédale. Mais au détour d’un mur, une chose glissa le long de mon cou… Je me retournai et hurlait, frappée d’horreur tant la chose qui m’avait touchée était répugnante. Je ne pus alors m'empêcher de crier :

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!

Hideuse, une énorme araignée tissait sa toile et prenait ma tête pour un nid à morpions !! Je déteste les araignées, c’est un fait, et je ne suis pas un nid à morpions, c’est un fait. Je chassais la bestiole et reprenait mon chemin. Je crus entendre un cri lointain qui m’appelait mais ça devait être la fatigue, ou alors cet enfoiré d’Arthur qui s’intéresse plus à son petit monde qu’à ma splendide coiffure (que j’entretien, cela dit en passant, très régulièrement). Je préférai ne pas répondre et continuer mon chemin.

Au bout d’un certain moment je commençais à avoir soif ; un peu moins après avoir léché la condensation des murs. Mais la déception pesait sur moi lorsque je regardai ma montre et vit qu’il était 11h00 : j’avais raté mon rendez-vous chez le coiffeur. Tout ça à cause de ce mystérieux ZS, quel besoin avait-il de m’enfermer dans ce labyrinthe ?

Mais tout d’un coup, j’entendis des bruits de lutte. J’accélérai ma marche, les bruits étaient de plus en plus proches. Et quelle ne fût pas ma surprise quand je vis Arthur en train de lutter contre un individu en loques, particulièrement laid. Celui-ci reçut un coup de batte sur la tête, ce qui laissa à Arthur le temps nécessaire pour sa carapater. J’en fis de même, et pris un couloir adjacent, histoire de voir comment se terminerait le combat. Après une longue course, je m’arrêtai, hors d’haleine. Mais j’entendis alors un grand bruit, comme si quelqu’un avait fracassé un quelconque objet en fer. Puis un cri de joie, un hurlement désespéré et le silence. Une source de lumière proche m’indiquait le chemin à suivre lorsque je me trouvai en face d’une grille qui venait d’être arrachée de sa prison de pierre. Aucune trace du monstre ou d’Arthur… Je sortis donc à l’air libre, quelque peu aveuglée par les rayons du soleil qui était à son zénith, quelle belle journée.

Midi… Cela me laisse du temps pour passer quand même chez le coiffeur !

Je me dirigeai donc vers la ville, insouciante, heureuse, prenant le raccourci du bosquet, tellement plus rapide pour rejoindre le centre ville…



NDLR - 1 : Rien que ça ?

NDLR - 2 : On sent que les gardes font leur travail de manière zélée et ont un sens de l'observation pointu.

NDLR - 3 : La rédaction vous prie de l'excuser pour ce manque d'imagination flagrant...