Citation :
Sauf que la notion de cohérence fictionnelle, ce n'en est pas une. D'opinion.
La cohérence fictionnelle est pas mise à mal parce que tu changes la couleur de peau d'Aragorn ou parce que tu décides que le docteur Doolittle est noir.
Citation :
essaye d'expliquer à des enfants que ce sont les 3 petits cochons qui mangent des loups et pas les loups qui mangent les cochons, tu verras comment tu seras reçu.
Cet exemple est la mauvaise fois incarnée. Tu fais un renversement sémantique total au lieu de changer l'apparence d'un loup. Est-ce que l'histoire des trois petits cochons serait fondamentalement incohérente et différente si à la place d'un loup on mettait un coyote ?
Appliqué au Seigneur des anneaux, ton exemple renversé ce serait dire "finalement Aragorn, après que l'anneau soit détruit, devient lui-même un roi tyrannique, prouvant la nature mauvaise inhérente des hommes et transforme la Terre du Milieu en dictature" ou quelque chose dans ce genre. Bref, RAV.
Une adaptation n'a aucun devoir de fidélité absolue et encore heureux. Une histoire ne se transpose pas magiquement d'un média à l'autre. Il y a plein de choses à repenser. Les personnages de BD n'ont pas de voix. Les longues descriptions de livre cassent le rythme. T'as envie de lire 130 pages sur la démographie hobbit au début du seigneur des anneaux ? Tu comprends l'échec public total que ça aurait été ?
Le principe même d'une adaptation que ce soit le transperceneige, Spider-man, le sommet des dieux, la ligne verte, ou un album de Dylan... c'est tout re-réfléchir. Tout remettre à plat. Déterminer des scènes clefs, l'ambiance ou les ambiances de l'oeuvre, les personnages intéressants et leurs arcs narratifs, le ton de l'oeuvre...
Perso je suis ravi d'avoir 1h30 de bataille dans le gouffre de Helm. T'aurais voulu de la cohérence fictionnelle ? Alors on fait quoi avec la demi-page que ça représente dans le livre ? Un bataille de 35 secondes ?
Il faut comprendre, vraiment comprendre que une oeuvre est re-scénarisée quand on l'adapte et que la fidélité est absolument pas l'épicentre du travail ni le meilleur critère pour déterminer la réussite du projet.
Le Harry Potter le moins mauvais est le 3ème et c'est aussi le moins fidèle au livre. Bref.