Dresseur, de pokébot

L'utopie en temps de crise
le 18/04/2021 22:46
Comme yinyin nous a gentiment proposé sa vision d'une société utopique (mais vraisemblable), je vous propose celle-ci, qui m'avait marquée à l'époque où je l'ai lue.

François Cavanna, dans Charlie Hebdo, 1970

Mon royaume utopique

J'ai toujours eu du mal à m'endormir. Alors, sur l'oreiller, le pouce dans la bouche, je me raconte des histoires. Des choses qui me font plaisir. Et comme ce qui me ferait le plus plaisir serait que tout le monde soit heureux, disons le moins malheureux possible, c'est ça que je me raconte. Un monde qui tient debout. Attention, pas l'utopie belle où il suffit de mettre des "si" partout pour que ce soit le conte de fées. Non. Moi, il me faut du possible. Pas de science-fiction, pas de surhommes, super-sages, super-bons, super-tout. Faire avec ce qu'il y a. C'est la règle du jeu. Si je triche avec moi-même, le jeu n'est pas marrant. Bon. Du vraisemblable, donc. De l'accessible à pas trop longue échéance. Du faisable aujourd'hui, si on s'y mettait. Si on voulait vraiment. Demain, à la rigueur. Mon "Meilleur des mondes" à moi. Sauf qu'il est pas, comme celui d'Huxley, pessimiste. Le mien, il est chouette. Vous allez voir. J’espère que vous vous rendez compte de l'honneur que je vous fais. C'est la première fois que j'invite quelqu'un dans ma tête. Faîtes pas attention si le ménage est pas fait. A la fortune du pot, hein.

Et bon, j'avais commencé le papier la nuit dernière, et puis j'ai dû laisser tomber parce qu'une espèce de grippe ou je ne sais quelle ordure de saleté m'était entrée dans le nez, à la sournoise, et foutait le bordel dans mes idées à grands coups de tatane, et alors je suis allé me coucher, vaincu, terrassé, la morve au nez, bof ça ira mieux demain, et voilà, demain c'est maintenant, et ça va pas mieux, et ça va plus mal, beaucoup plus mal, oh ! la la, et ma tête est une citrouille pourrie avec rien que du sale dedans, et pour les idées, cours après, et ça m'apprendre à céder lâchement du terrain devant le microbe conquérant. Alors écoutez voir, cet article formidable que je vous mijotais, ce n'est pas encore pour aujourd'hui que vous l'aurez. Ca serait de la bouillie, du caca, ni fait ni à faire.Je vais juste vous balancer quelques notes que j'ai gribouillé sur des bouts de papier, je secoue le sac par terre, démerdez-vous, et si ça vous plait pas c'est pas grave, il y a encore onze autres pages dans le journal, onze pages géniales, j'ai pas peur de vous le dire, que si vous en trouviez seulement une comme ça, je dis bien une, dans toutes les putain de pages des journaux à la con qui vous prennent vos sous et vous donnent de la réclame et du pipi, vous seriez éblouis, éperdus, comblés, alors qu'ici, dans L'Hebdo, le génie, c'est chaque centimètre carré, alors vous êtes gâtés pourris fines gueules et s'il y a une seule fois un seul petit endroit un peu faiblouillard exceptionnellement, vous gueulez à l'assassin, vous foutez le feu au kiosque et vous sodomisez la marchande jusqu'à ce qu'elle ait déposé dans votre paume le dernier centime du franc cinquante, ne dîtes pas le contraire, je vous ai vu.

Bon. En vrac.

- Unité politique de toute la planète. Pas de nations, pas de frontières. tout homme chez lui partout.

- Égalité absolue en droits de tous les habitants de la terre, y compris droit à une part égale des richesses produites dans le monde entier.

- Unité économique. Planification à l'échelle mondiale. On ne produit que le nécessaire, là ou il est le plus judicieux de le produire, et on le répartit partout. Pas de vente forcée, pas de persuasion publicitaire, puisque pas de concurrence.

- Égalité absolue en richesse pour tous les hommes. Impossibilité de s'enrichir. Soit par suppression de la monnaie et distribution pure et simple des marchandises suivant les besoins. (qui se confondraient de plus en plus avec les désirs), soit par adoption d'une monnaie essentiellement non thésaurisable, démonétisée chaque mois, qu'il faudrait donc dépenser intégralement avant la fin du mois. Pas d'épargne.

- Suppression des objets de luxe, ersatz de la monnaie et moyen de thésaurisation : or, pierres précieuses, etc... Dépréciation de la valeur marchande des œuvres d'art. Une œuvre d'art est une propriété commune. Nul ne peut la monopoliser, ni la considérer comme un "placement". Rien ne pourrait-être un placement. Impossibilté du troc par l'abondance des biens et la modération des besoins.

- Pas d'interdiction, du moins dans la mesure du possible. Rendre plutôt les choses impossibles, ou sans intérêt, que les interdire. Par exemple, si l'acquisition de richesses clandestines est fort difficile à interdire, elle par contre facile à rendre inintéressante, dès lors que la propriété n'est plus garantie par la loi.

- Pas de propriété, ni privée ni collective, ou plutôt : propriété limitée aux objets personnels, meubles, habitat, en volume limite (à préciser) et égal pour tous. La terre qui nous porte et les biens qu'elle produit n'appartiennent à personne, pas même à l'humanité. La personnification des "collectifs" (états, firmes, associations, etc.) conduit à des superpossédants, dont il suffit de prendre la tête pour devenir superpossédant soi-même.

- Pas de gaspillage. Hiérarchisation des besoins. Ne pas produire n'importe quoi, n'importe où et n'importe quand. Quand tous auront à manger, on pensera aux cure-dents.

- Une seule autorité pour l'humanité entière. Pas d'intermédiaires. Le fédéralisme poussé jusqu'à l'extrême limite : l'individu. A la rigueur, si cela s'avère psychologiquement nécessaire, de petits groupements : communes. mais si petits que les conflits ne risquent pas de devenir ravageurs malgré l'autorité mondiale.

- Centralisation de toute l'information. Un gigantesque centre mondial de traitement de l'information, avec émetteur-récepteur individuel ultraminiaturisé pour chacun (bracelet-montre ?). On demanderait tout, absolument tout ce qui peut-être sujet de question, on aurait la réponse immédiatement, où qu'on se trouve. Qu'il s'agisse de renseignements scientifiques, littéraires, de l'heure qu'il est, etc. mémoires s'accroissant d'elles-mêmes. Audiovisuel (projetable). Également communications entre individus (téléphone, vidéo), le centre jouant le rôle de central universel. Information totale, pour tous à tout moment. Également tous problèmes logique, etc. Dialogue homme-machine en clair. D'où : Inutilité des livres, journaux, bibliothèques, discothèques, radio, télévision, téléphone, pendules, courriers, factures, monnaie, chèques, papier d'identité, cartes, plans, manuels, mode d'emploi, etc. Tout serait mémorisé dans le centre mondial, absolument tout ce qui peut-être mémorisable, de puis le nombre de poils d'une patte de guêpe jusqu'à l'état de votre crédit-dépenses, depuis toutes les œuvres littéraires jamais écrites jusqu'à votre formule sanguine lors de votre dernière visite chez le médecin... Bien sûr, l'objectivité absolue. La machine ne peut-être qu'objective. Elle ne sait pas tordre la logique, ni mentir par omission, ni exagérer, ni se passionner. A condition que l'homme ne la perturbe pas...D'où : enseignement prodigué à tous à tout moment, perpétuellement perfectible, perpétuellement remis à jour.

- Confort maximum dans simplicité maxima. Bien-être, abondance, mais pas de luxe, pas de gaspillage, pas d'apparat.

- Recherche d'énergies "propres", non dévastatrices. Fin de l'énergie chimique : bois, charbon, pétrole, etc., dévoratrice d'oxygène, pollutrice, dévastatrice de forêts et d'océans. L’utilisation de l'énergie nucléaire ou, encore mieux, de l'annihilation de la matière, sans déchets radioactifs, devrait mobiliser toutes les ressources de la science appliquée. Énergie produite sur place, là où on en a besoin, voire portative. Plus de lignes électriques.

- Biologie. L'immortalité.

- Suppression du massacre des animaux. Culture en milieu nutritif artificiel d'organes animaux détachés : muscles ou autres, que la boucherie, la charcuterie, et la cuisine traiteraient comme n'importe quelle viande, mais sans avoir à tuer. D'où : suppression des pâturages, des abattoirs, des prairies artificielles, etc. Système étendu à toutes les productions animales : peau, cuir, fourrure, laine, etc.

- Remplacement de tous les textiles végétaux par des textiles synthétiques. D'où : suppression des champs de coton, chanvre, jute, sisal, etc.

- La disparition des livres journaux, prospectus, emballages, etc., entrainerait celle du papier. D'où : suppression de l'exploitation forestière.

Etc.

Tout ça, vous le voyez, a un fil directeur : même droit au bonheur pour tous, à condition, bien sûr, de n'avoir pas des exigences incompatibles. On peut difficilement assurer à la fois le bonheur d'un sadique et de ses voisins.
Et un autre fil directeur : La discrétion. L'homme doit se faire discret.

Les arbres, les bêtes, et mêmes les cailloux, ont leur place, la-dedans. Un parc. Ben, oui. Oh, plein de ronces, de marécages et de choses inconfortables. L'homme et son confort les moins envahissants possible. Concentrés, oui. C'est deux mille pages qu'il me faudrait. Comme ça, à la six-quatre-deux, je m'aperçois que je vous ai juste donné de quoi vous faire frapper le front. Pourtant, je vous assure, c'est moins puéril que ça en a l'air. Si seulement j'avais pas si mal au crâne. Oh, et puis, engueulez-moi donc. Je vous répondrai. Et c'est bien encore la meilleure manière de la faire, cet article.
Anonyme1
Protection contre les phaseurs, Traversée des *counters*

Légende
le 18/04/2021 22:55
Citation :
Attention, pas l'utopie belle où il suffit de mettre des "si" partout pour que ce soit le conte de fées. Non. Moi, il me faut du possible.


Ça m'a donné envie d'en savoir plus. J'ai été déçu : ça respecte pas le contrat. Au contraire, j'ai rarement vu une utopie aussi irréaliste que celle qu'il propose.
Dresseur, de pokébot

le 18/04/2021 23:00
Citation :
si on s'y mettait. Si on voulait vraiment


En fait il casse le contrat dès la phrase d'après, c'est voulu je pense. Il sait que ça reste une utopie.

Mais ça m’intéresserait de savoir ce que tu trouves le plus irréaliste.
Dresseur, de pokébot

le 18/04/2021 23:05
Citation :
Centralisation de toute l'information. Un gigantesque centre mondial de traitement de l'information, avec émetteur-récepteur individuel ultraminiaturisé pour chacun (bracelet-montre ?)

Internet sur ton smart-phone

Citation :
Culture en milieu nutritif artificiel d'organes animaux détachés : muscles ou autres

Il y a aujourd'hui des recherches la-dessus, même si ça ne s'avère pas être encore la panacée.

Tout n'est pas si irréaliste, il avait visé juste sur certains trucs.
ff26
Montélimar, France
le 18/04/2021 23:09
C'est terrible, mais rien que l'humanité unie par un même langage, ce serait déjà un énorme pas. La centralisation de l'information et son accès à tous, c'est déjà carrément plus réalisable. Mais encore faut-il savoir quoi chercher. Les humains IA-assistés seront peut-être la clé du savoir.

Enfin, il manque aussi et surtout un but à cette humanité unifiée. Pas forcément un super vilain, mais plus qu'un gouvernement mondial, une cause commune que je n'imagine arriver que dans des crises d'ordre mondial. Et même là, je doute que ce soit possible.
Anonyme1
Protection contre les phaseurs, Traversée des *counters*

Légende
le 18/04/2021 23:13
Le plus irréaliste : l'unité politique de la planète. Il n'y aura jamais assez de guerre et de sang versé pour atteindre cet objectif.

Le plus dystopique : Centralisation de toute l'information. C'est pas la technologie qui me pose problème. C'est que machin interdit toute opinion contraire.

Aussi, donner "Biologie. L'immortalité" sans précisions, c'est un peu facile. Encore une fois, c'est pas la technologie qui me pose problème : c'est les conséquneces démographiques.
Dresseur, de pokébot

le 18/04/2021 23:18
Après, y'a des trucs comme :
Citation :
- Biologie. L'immortalité.

que je trouve aussi un peu con, mais c'est une obsession qu'il a eu à un moment (crise de la cinquantaine ?), il en a même fait un livre, Stop-crève, qui ressemble beaucoup aux délires transhumanistes d'aujourd'hui. Mais ça lui a passé peu après.
Dresseur, de pokébot

le 18/04/2021 23:22
Citation :
Le plus irréaliste : l'unité politique de la planète. Il n'y aura jamais assez de guerre et de sang versé pour atteindre cet objectif.


L'ONU, L'OMS, L'OMC, aussi nulle soient-elles, sont tout même des tentatives.
Dresseur, de pokébot

le 18/04/2021 23:25
ano a écrit :
Le plus dystopique : Centralisation de toute l'information. C'est pas la technologie qui me pose problème. C'est que machin interdit toute opinion contraire.


Cavanna a écrit :
D'où : enseignement prodigué à tous à tout moment, perpétuellement perfectible, perpétuellement remis à jour.


ça reste les hommes qui font la science, pas la machine. Oui, c'est perfectible comme système, mais l'idée est là.
tatanka
Apôtre de la justice

Minotaure
le 18/04/2021 23:32
En effet l'immortalité et les conséquences démographiques sont directement en opposition avec la "discrétion" qu'il évoque vis à vis de la place des humains sur terre.

Il y a déjà beaucoup de boulot pour une "utopie réaliste". Alors pour sa vision je dirais que c'est plus de l'ordre du miracle, de l'intervention divine ou extraterrestre.
ff26
Montélimar, France
le 18/04/2021 23:34
Alors, la centralisation de toutes les informations objectives (pas la conversation que tu as eu avec untel ce matin) est de l'ordre de l'atteignable. On sait stocker énormément d'informations, on tend vers cet objectif via internet, les data center etc. ça aurait d'ailleurs un effet paradoxal, qu'on remarque déjà de nos jours dans les pays occidentaux : la perte de l'apprentissage.

Je sais pas trop comment le formuler, mais l'idée est que trop d'informations accessibles tuent l'envie d'apprendre. On a cette immédiateté déjà, qui nous a enlevé notre faculté de chercher, et parfois (souvent ?) notre objectivité.

J'ai 35 ans, je cherchais au début dans des dictionnaires, dans des bibliothèques les infos dont j'avais besoin. Je les trouvais pas toujours au passage, loin de là.
Arrive dans mon environnement (école, puis maison) internet. Plus besoin de se déplacer, j'ai généralement l'info à portée de clic.
Maintenant, on pose la question à Ok google / Alexia etc, et l'IA nous donne une réponse qui nous semble généralement juste.
Mais niveau vérifications de l'info, on repassera : si vous ne dites pas les bons mots clés dans le bon ordre, on se retrouve avec des résultats erronnés (exemple de cet aprem en demandant la date de sortie de comme un Ouragan, où on m'a dit un truc dans les années 2000. En spécifiant Stéphanie de Monaco, ça donnait la réponse qu'on attendait. Mais sans ce check-up - typiquement pour nos enfants, c'est une source d'erreurs énorme)

On pourrait avoir tout le savoir du monde entre nos mains, si on ne sait pas y accéder correctement, sans parler de son utilisation finale, ça sera contre-productif.
Enfin, à titre personnel, je pense que si l'humanité est en quête du savoir ultime, chaque humain qui la compose ne doit pas avoir accès à tout ce savoir en même temps.

Panem et circenses : du pain et des jeux. Cette formule reste d'actualité, même dans une utopie. L'humain a des besoins et des envies, mais mais il a surtout besoin d'objectifs, de rêves, de buts. S'il a tout à portée de main en termes de besoins, où est sa place, que va-t-il faire de ses journées ? Il faut que l'humain serve à quelque chose et que ce quelque chose reste suffisamment intéressant pour que l'utopie garde du sens.

Peut-être que l'humain assisté serait plus un être de raison que de passion. Mais sans passion, la vie vaut-elle le coup ?
Dresseur, de pokébot

le 18/04/2021 23:37
ff26 a écrit :
une cause commune que je n'imagine arriver que dans des crises d'ordre mondial. Et même là, je doute que ce soit possible.


On a un réchauffement climatique qui nous pend au nez, ça fait déjà un bel objectif le temps d'arriver à une utopie, non ?
Dresseur, de pokébot

le 18/04/2021 23:41
Citation :
Je sais pas trop comment le formuler, mais l'idée est que trop d'informations accessibles tuent l'envie d'apprendre. On a cette immédiateté déjà, qui nous a enlevé notre faculté de chercher, et parfois (souvent ?) notre objectivité.


je comprends bien et je partage ton constat. Disons qu'une manière d'y pallier pourrait etre de ne pas rendre accessibles ces appareils avant un certain age, afin qu'il puissent, via l'école (ou autre), developper leur curiosité.

Après peut-être que toute technologie a forcement un revers, j'imagine.
tatanka
Apôtre de la justice

Minotaure
le 18/04/2021 23:41
Y a tout de même l'expérience de la vie tout simplement, je veux dire l'humain à découvert plein de chose, mais l'humain a aussi rien découvert à sa naissance, et la vie ne sera que découverte s'il reste dans le bon état d'esprit. Donc collectivement y a plein de chose déjà faites ou découverte, mais individuellement on commence tous comme une page blanche.

Et puis sinon parait qu'on connaît moins bien nos fonds marins que notre ciel, ciel qu'on connaît très mal puisqu'on a rien explorer réellement à part la Lune ou Mars et encore à peine.
Anonyme1
Protection contre les phaseurs, Traversée des *counters*

Légende
le 18/04/2021 23:45
Citation :
c'est une obsession qu'il a eu à un moment


C'est ptet le problème de tout ce qu'il propose. Une utopie avec comme postulat implicite "Si tout le monde pensait comme moi, ...", mais :
1) tout le ponde ne pense pas comme toi - qusiement personne ne pense comme toi ;
2) ça vaut mieux que tout le monde ne pense pas comme toi : tes idées sont nulles ;
3) il ne serait pas inutile d'envisager introspection (et si nécessaire psychanalyse) pour identifier ce qui te donnes des idées aussi nulles.
zombie33

Légende
le 18/04/2021 23:48
Citation :
Je sais pas trop comment le formuler, mais l'idée est que trop d'informations accessibles tuent l'envie d'apprendre.

Je ne suis pas du tout d'accord avec ça. J'aurais aimé avoir accès à plus d'informations en étant petit sans me contenter des quelques encyclopédies papiers que j'avais sous la main. C'est assez frustrant de ne pas avoir accès à toutes les informations que l'on souhaite surtout quand on veut apprendre.
Anonyme1
Protection contre les phaseurs, Traversée des *counters*

Légende
le 18/04/2021 23:48
Je veux dire, c'est une critique qui pourras être soulevée quelque soit le concept universaliste qu'un mec posera comme base à son modèle utopique.
ZeSword
Bruxelles, Belgique

AVATAR
le 19/04/2021 0:05
François Cavanna a écrit :
alors vous êtes gâtés pourris fines gueules et s'il y a une seule fois un seul petit endroit un peu faiblouillard exceptionnellement, vous gueulez à l'assassin, vous foutez le feu au kiosque et vous sodomisez la marchande jusqu'à ce qu'elle ait déposé dans votre paume le dernier centime du franc cinquante, ne dîtes pas le contraire, je vous ai vu.

La version moderne, c'est que quand il y a un truc moins bien, on conchie le mec et/ou on le cancelle. Bien sûr que y'a plein de trucs utopiques (!) et bien sûr que plein de trucs on n'est pas d'accord. N'empêche, dans les années 1970, baser la moitié de son utopie sur "stop au gaspillage", c'est quand même d'une fort belle acuité... Alors, excusons les "passages faiblouillards" du tout, non ? :)

PS: Quant à la gabegie d'information et à ses corollaires, c'est sûr, il y aurait fort à dire, mais là pour le coup, on est déjà dedans.
Dresseur, de pokébot

le 19/04/2021 0:09
Citation :
Je veux dire, c'est une critique qui pourras être soulevée quelque soit le concept universaliste qu'un mec posera comme base à son modèle utopique.


En même temps, si il avait pondu un ouvrage détaillé de 2000 pages, je me serais pas fait chier à le mettre ici.

Là c'est juste un papier qui date de 1970, j'ai pas prétendu que c'était LA solution réaliste à nos problèmes.

T'façon j'men fout ! J'la trouve jolie son utopie, moi. Na !
xbod
Modérateur section EDH
Géant
le 19/04/2021 8:23
Citation :
L'ONU, L'OMS, L'OMC, aussi nulle soient-elles, sont tout même des tentatives.


Oui mais nulles, on veut un truc qui marche ^^
yinyin
Lyon, France
Guivre
le 19/04/2021 12:46
Sur ce thème, Utopia de Thomas more, l'ère de l'opulence de John Kenneth Galbraith, Utopia XXI d'Aymeric Carron, pour n'en citer que trois donnent des bonnes idées. Le problème est que les solutions pour remédier aux inégalités sont imparfaites ou trop souvent contournables (impôts par exemple). Le revenu/salaire universel semble une bonne idée mais encore faudrait-il que le coût de la vie n'augmente pas drastiquement. Si les proprios ne veulent que des locataires qui "travaillent", il leur suffit de doubler le prix du loyer et on revient au point de départ. Le revenu/salaire universel ne résout pas non plus les problèmes écologiques car il est possible qu'on consomme et produise encore plus avec.

Dans mon modèle, comme personne n'est forcé de travailler (dans un abattoir, par exemple), seul le nécessaire est produit. Les avantages à occuper des postes peu reluisants (nettoyeurs, éboueurs,...) motivent suffisamment pour des métiers indispensables mais pas pour travailler à la chaine ou se faire exploiter dans une mine car tout un chacun pourra quitter son emploi quand il veut.
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