Citation :
« Ne laissez personne apaiser sa conscience en lui faisant croire qu'il ne peut faire de mal s'il ne participe pas, et ne donne pas son avis. Les hommes méchants n’ont besoin de rien de plus pour parvenir à leur fin, que d'hommes bons qui contemplent sans intervenir. »
Ce n'est pas Einstein, c'est John Stuart Mill. Quoiqu'il y ait une attribution à Burke...
Citation :
Parce que, hey, spoiler, TOUT EST POLITIQUE. Toute action participe à préserver le statu quo (sur la visibilité des minorités, le capitalisme, la consommation de viande) ou à faire bouger les lignes. Rien n'est neutre. Rien.
C'est absolument faux. La portée de nos actions est loin d'être infinie. De même, que l'attribution d'un effet à une cause, qui est souvent une reconstruction à posteriori.
Ainsi, on peut croire que la fin de l'esclavage est le produit d'une lutte sociale. Ou croire que le modèle économique de l'esclavage était nettement moins efficace avec l'arrivée de la machine agricole et que ça coûtait moins cher de libérer les esclaves. Ou bien que ce n'est ni la lutte sociale, ni l'économie, mais le besoin d'engager des soldats supplémentaires dans les guerres de Secession des US (là, je parle d'un esclavage précis).
Le modèle sur lequel se base le "TOUT EST POLITIQUE" est déjà un choix de modèle métaphysique de relations causales, qui présélectionne l'effectivité. Bien sûr, un métaphysicien un peu obtus pourrait déclarer avec fierté que comme toute lecture du monde dépend d'une conception des rapports causaux, que "TOUT EST METAPHYSIQUE". Ils l'ont déjà fait d'ailleurs, nos amis les métaphysiciens, jadis ...
Serais-je en train de dire que le "TOUT EST POLITIQUE" sert de base métaphysique à une sorte de religiosité, qui vend ses axiomes de manière non critique ?