Citation :
As tu toutes les infos
: non
Citation :
en attends tu comme moi
: non plus, ça ne nous rend pas plus lucides.
Les chiffres, tu sais très bien qu'on leur fait dire ce qui nous arrange, je ne pige pas en quoi ça va te permettre d'améliorer ta qualité de vie, ou de mieux te protéger du virus, ou d'être plus responsable, ou de mieux voter, ou autre...
Dans ce que tu attends, je pense que tu as conscience que beaucoup de données sont incomplètes, ou non actuelles (les faillites et les surendettement, si on veux les chiffrer de façon pertinente, faudra attendre quelques années).
Je t'épargne les chiffres utopistes que tu n'auras +/- jamais de manière fiable (la projection des 400000 décès [je suis d'accord avec toi, je ne sais pas d'où sort ce chiffre ni quelle crédibilité lui apporter], les patrimoines et transactions : gros lol, même en temps normal c'est totalement opaque :)
Quant aux données sur les progrès en réa, je suppose qu'il y'a de la littérature médicale à ce sujet, mais ça doit être assez pointu et publié dans les revues spécialisées, pas forcément grand public.
En tant que professionnel de santé, je te confirme qu'on réanime mieux et + facilement, mais aucune idée des proportions ni des profils de patients.
A nuancer fortement quand même : je travaille auprès de personnes âgées, et + en + signent des refus de réanimation, c'est une pratique qui se généralise.
Les services de réa sont aussi vite saturés car le nombre de lits est très insuffisant. Et il est très compliqué d'augmenter leur nombre étant donné le peu de personnel formé disponible actuellement. Les formations pour ce service particulier sont longues et techniques, là, si on veut ouvrir "en urgence" des lits supplémentaires, faut prendre conscience que les personnels qui les gèreront seront largement sous-formés.
Au final, le seul "chiffre" que tu cites et qui me semble intéressant sont les moyens alloués à la santé depuis les déclarations de mars 2020. A titre personnel, je n'ai pas entendu parler de la moindre aide financière au sein du groupement pour lequel je travaille (privé participant au service public). La prime Covid a été versée aux salariés, mais aucune aide pour les établissements pour l'instant, aucun changement dans les moyens de travail...
Et quand je lis les articles / témoignages des collègues infirmiers, on accueillera + mal les gens cet automne qu'au printemps. Les personnels sont déjà en surtension, beaucoup de démissions aux urgences, beaucoup d'arrêts de travail, et surtout, une perte de motivation, là où les soignants étaient plus mobilisables au printemps.
@ tatanka : si ton lien est sur le sujet de 44 pages où les gens s'écharpent au bout de 10 minutes, non je ne l'ai pas lu ^^
Sans excuser le manque de clarté, ou de prévoyance, du gouvernement, je voudrais juste souligner quelques différences fondamentales entre la grippe de 68-70 et le Covid, qui compliquent le rôle des dirigeants :
• le Covid n'est pas une "simple" grippe saisonnière, on ne maitrise pas du tout les conséquences à long terme sur la santé. On est seulement en train de découvrir l'impact de ce virus sur les organes à moyen terme. Il semble que toutes les organes peuvent être touchés, parfois pour une durée indéterminée. En clair, les séquelles du Covid ne sont pas bien connues, et elles peuvent être fortement handicapantes (ça fait penser un peu à la dengue ou au chikungunya, où les patients peuvent avoir des séquelles toute leur vie)
• les gens vivent bien + longtemps que dans les années 60-70, l'espérance de vie a gagné + de 15 ans. Si a grippe de HK devaient arriver en France en 2020, c'est évident qu'elle ferait beaucoup + de morts qu'il y'a 60 ans. Là, on peut dire qu'elle n'a pas marqué les esprits, on s'en est rappelé uniquement "grâce" au Covid.
• le traitement de l'information par les médias à l'époque VS. le niveau d'information de la population actuelle : en 69 les médias ont pris la grippe à la légère, et ont apparemment menti sur l'impact sanitaire. En 2020, la masse continue d'informations disponibles rend les actions des gouvernants bien + transparente, et donc sujette à critique. En 69, les gens étaient optimistes et croyaient fermement que le progrès (dont les antibio / vaccins) résoudraient tous les problèmes médicaux. Les gens de 2020 n'ont pas du tout cette vision, ni cette confiance dans leurs dirigeants. Et ils acceptent + difficilement la mort que les générations précédentes, même quand elle touche les 80 ans et plus.
(et désolé pour le pavé^^)