Madudu, tu peux aussi aller te promener sur ma thèse de philosophie consacrée à ce sujet. Pour savoir de quoi il en retourne ...
Le méta- de métaphysique, c'est avant tout un placement dans une bibliothèque. Ce sont les traités d'Aristote, qui vont se ranger après la "physique" dans La bibliothèque que nous pleurons tous.
Le méta- classique du monde grec, c'est ce qui au-delà. C'est celui de la métaphore - littéralement, "qui nous porte plus loin" (et donc la différence entre une comparaison et une métaphore ne se réduit pas à la seule présence de "comme").
Ensuite, à partir de la Métaphysique, va se développer toute une galaxie de significations plus ou moins foireuses autour de la question de ce qu'est la métaphysique, quelles sont les causes premières etc etc ...
Si tu crois que les causes premières, c'est un niveau d'abstraction supérieure, c'est un choix métaphysique. D'autres personnes ont cru que c'était ce qu'il y avait de plus concret et de plus réel.
Puis, pour venir foutre la merde, tu vas avoir la théorie du métalangage, qui va introduire dans le bordel la notion de répétition. Un langage sur un langage, serait un métalangage. Là, c'est de l'extrapolation à partir des travaux de Tarski...
J'ai tout un catalogue de métatruc, dans lequel aucun usage n'est rigoureux, et où un esprit avisé s'aperçoit des contresens et des emprunts maladroits, avec des interdits et des tabous importés à gauche, à droite, de sphères philosophiques/techniques différentes etc ...
Bref, le "méta" est une machine à créer des monstres logiques, à donner l'apparence de la rigueur à des concpets mal construits, mal ficelés. C'est une vraie bombe à intuition foireuse...
Je vais finir en citant le Jean-Yves Girard de "A pure waste of paper" :
"Personally, I never use the expression méta in front of children".
|