Il n'y a pas de problème de retraite, mais un problème de répartition (donc politique). Tout comme il n'y a pas de crise économique mais bien une crise politique. Le système de dette étant une stratégie économique facilitée par le politique. Il a l'avantage de financer à court terme et surtout de mettre la pression aux endetté pour s'employer à produire d'avantage pour rembourser la dette.
1975, le PIB est de 236,6 milliard, le rapport actif/retraité est 13,016 millions d'actif pour 4,145 millions de retraités.
2016, le PIB est de 2 228,9 milliard, le rapport actif/retraité est 18,114 millions d'actif pour 13,789 millions de retraités.
Les cotisations pour les retraite en 1975 sont à 10% et en 2020 elles sont à 13,8%.
Population française en 1975 = 52 699 000 d'habitants
Population française en 2015 = 64 300 000 d'habitants
5 millions d'actif en plus pour 14 millions de retraités qu'il y a 40 ans, ce qui équivaut presque à l'augmentation de la population (12 millions).
Cependant ce qu'il faut retenir c'est que les actifs se "partagent" 10 fois plus de recettes via le PIB, donc ils peuvent très facilement financer 10 fois plus de retraité qu'en 1975. Il faut aussi prendre en compte le coût de la vie, il a été multiplié par 4, donc ça laisse de la marge. (En prenant les limites hautes à chaque fois).
Par répartition simpliste du PIB on obtiendrait:
Salaire moyen d'un actif en 1975 environ 16.000 euros par an, pension moyenne de retraite environ 5.700 euros par an.
En 2020 environ 100.000 euros par an par actif et 22.000 euros par an par retraité
Prix de l'immobilier en moyenne dans les années 70 on est à 1000 euros le m², actuellement on est autour de 4000 euros le m².
Donc on voit clairement que le taux de 13,8% est bien trop bas, et qu'on peut l'augmenter sans léser les actifs, 100k par an en moyenne ça laisse de la marge.
Du coup où est cet argent?
En 1980 le partage des revenus entre le capital et le travail était de 80% pour le travail et 20% pour le capital. Depuis, les revenus du capital ont repris plus de 10 % sur les revenus du travail. Si l’on ramène cela au PIB actuel, (2 291, 7 milliards d’euros), en comparaison à la situation de 1980, les revenus du travail sont amputés de 229 milliards tous les ans (le coût des retraites c'est environ 310 milliards).On est donc pas loin de 65% pour le travail et 35% pour le capitale, et le but c'est d'aller vers le 50/50, donc une répartition qui se fait en grignotant forcément sur des "dépenses utiles" (infrastructure publique, financement des retraites, etc).
Comment cela est-il possible ?
Le tassement des revenus du travail et l’augmentation des revenus du capital (dividendes) est un des éléments importants de ce constat. (En 2017, 66% des bénéfices des entreprises sont allés aux actionnaire et/ou au capital contre 5,5% aux travailleurs, et donc indirectement aux cotisations sociales.)
Il n'y a donc pas de problème économique mais un problème de répartition des bénéfices pour financer les retraites et autres dépenses publique, car les cotisations et les impôts sont corrélés aux salaires, le taux de cotisation peut très bien varier en fonction des augmentations des salaires permettant une vie plus que confortable pour les actifs et pour les retraités.
L'autre voie serait de taxer les actionnaires de manière dissuasive, combattre l’évasion fiscale efficacement, etc. Encore un problème politique donc.
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