Darkent a écrit :
Au risque de me répéter mais passer son temps à pointer du doigt ce qui se passe mal vous fait passer complètement à côté de ce qui se passe bien.
Je ne sais pas si tu parles de moi, mais je suis parfaitement conscient qu'on est dans une période qui n'a jamais été aussi bonne pour plein plein de raisons (et, pour des gens privilégiés comme moi, c'est encore encore plus vrai).
Par contre, ça fait environ 50 ans qu'un truc que je trouve pourtant très important et qui jusque là était en progression est maintenant en régression : la réduction des inégalités. Je suis loin de dire "c'était mieux avant" (je veux dire, question inégalités, le Moyen Âge par ex. ça se pose là), mais je veux dire que oui, depuis 50 ans, les inégalités se recreusent. Et ça, ça ne me semble pas tenable, ce d'autant que les gens qui tirent la couverture à eux font indirectement de notre planète un truc assez difficilement vivable à maintenant assez court terme (i.e. je le verrai ou sinon mes enfants).
Et ça, désolé, mais c'est entre autres le libre échange qui permet ça (fun fact que j'aime bien raconter : j'ai lu un bouquin de feu JP Coffe quand j'étais abonné à France Loisirs --- oui, je me suis fait avoir par le mec qui est rentré chez moi en après-midi. Bref ; et dans ce bouquin, JP racontait le yaourt qui fait 5 000 kms. Cinq mille kilomètres. Pour un yaourt... libre échange, un progrès ?). Et moins fun fact : avec le réchauffement climatique maintenant les bateaux peuvent passer par le nord de la Russie, pour encore plus de commerce encore plus rapide :-(
Je préférerais un peu plus de local personnellement, et quand on fait du global, j'aimerais autant qu'on aide vraiment les populations plutôt qu'on les asservisse comme c'est le cas à chaque fois que le FMI (ou plus proche de nous, la BCE, coucou la Grèce) passe faire un tour.
Bref, je ne plaide par pour dynamiter le système (comme si, lol, on allait réussir) mais je plaide pour simplement déplacer le curseur de toutes les consciences plus vers l'écologie et plus vers l'égalité. Ce qui fera élire, mécaniquement, des gens plus de cette mouvance. Et ce qui, dans un monde de bisounours, devrait infléchir les décisions dans ce sens également. Bon alors pas toutes bien sûr, parce qu'en vrai on n'est pas dans le monde des bisounours ("mon ennemi c'est la finance" : la phrase a dû s'en aller en avion, vu que c'était au Bourget), mais c'est ça que je pense, et pas dynamiter le tout pour faire un truc que probablement personne n'est en mesure d'imaginer directement bien du premier coup --- et qui, probablement du coup, serait bien pire que maintenant.