Merci @ZeSword @Jericho notamment ! Je vais essayer de répondre à ce qui m'a semblé pertinent dans mon propos.
Citation :
les méthodologies de l'Insee sont éventuellement critiquable
A titre personnel j'estime être incapable de juger, ni de la méthodologie de l'INSEE, ni de la pertinence des arguments de M. Herlin. A défaut j'estime que c'est le travail des spécialistes de respecter la démarche scientifique, de proposer des modèles alternatifs, des expériences permettant d'invalider les autres modèles, pour faire progresser notre compréhension du milieu décrit. Je pense que c'est d'ailleurs ce qui se passe tous les ans lorsque l'INSEE ajuste ses méthodes de calcul pour mieux coller à la réalité. Pour le grand public (nous sur ce forum), c'est une perte de temps de remettre en cause cette source de données, sauf si évidemment on suspecte les spécialistes du domaine de ne plus respecter la démarche scientifique.
Citation :
Tu es qui pour parler de "micro" augmentation ? Enfin, merde, 30€ par mois
Déjà, l'état n'est pas responsable de l'augmentation du prix du baril. Ensuite, l'augmentation de la taxe ne correspond qu'à une augmentation de 10 à 15 euros mensuels pour un véhicule effectuant 30 000 km / an (80 à 120 km / jour roulé) au diesel - autant dire la moyenne très haute côté revenus modestes. Et dans le même temps avec le même raisonnement, l'augmentation du SMIC net de 14 € (1) doit donc être considéré comme énorme, je suppose (question évidemment rhétorique) ? C'est aussi le but de ma démarche : attention à prendre du recul sur l'ensemble des choses qui changent, et pas seulement ce qui est pointé du doigt ou ce qui est négatif.
Citation :
suppression de l'ISF et baisse de l'APL, ça n'est peut-être pas impactant statistiquement parlant ça je n'en sais rien, mais psychologiquement parlant, comment dire...
Mon propos ne porte pas sur le psychologique mais sur la réalité économique mesurable, justement pour déterminer si l'origine du mouvement est basée ou non sur un effet psychologique. Bien sûr que le mouvement a une origine compréhensible ! Au passage la transformation de l'ISF en IFI est une des rares mesures sur lesquelles j'ai un avis proche de celui qui ressort des revendications des manifestants, même si je suis beaucoup plus mesuré. Difficile d'évaluer les impacts éventuellement positifs (2) sur l'immobilier par exemple, qui va devenir un investissement de rente moins intéressant.
Citation :
En 2019, le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes reculera en France
Ce n'est pas mon interprétation des données. Mathématiquement : revenu disponible médian (et modeste) qui augmente ET rapport interdécile du revenu disponible (et gini) qui stagne ET pouvoir d'achat moyen qui augmente => pouvoir d'achat des revenus modestes qui augmente. D'ailleurs ça peut être vrai même lorsque le pouvoir d'achat moyen diminue légèrement, entre 2008 et 2013 notamment (3).
Citation :
le salaire médian ne rend pas compte de la concentration des richesses qui repart à la hausse depuis les 70ies
Même si le lien de l'observatoire des inégalités (4) n'est pas hyper rigoureux dans la présentation du dernier indice "écart absolu" (calculé pour refléter la perception par le public et non refléter l'impact économique réel sur les individus), la conclusion pré-2016 est globalement la même : stabilisation des inégalités. Au passage, peu de monde serait favorable à un indice de gini nul (répartition uniforme de la masse monétaire parmi les individus OU les ménages), même si il est difficile de déterminer une valeur idéale.
(1)
https://www.huffingtonpost.fr/2018/10/01/de-combien-votre-salaire-va-t...
(2)
https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/04/l-impossible-evalu...
(3)
https://www.lafinancepourtous.com/2018/11/26/le-revenu-des-menages-bai...
Citation :
Les réformes sociales et fiscales intervenues sur la période considérée (hausse des cotisations sociales, création d’une tranche d’impôt sur le revenu à 45 %…) ont, elles aussi, comprimé le revenu disponible. Selon cette étude, ces réformes ont en effet entraîné une diminution du revenu disponible brut de 750 euros.
L’évolution est cependant différente selon le niveau de vie des ménages. Les 5 % les plus aisés ont connu une baisse de revenu disponible annuel de 5 640 euros alors que les 5 % les plus modestes ont vu leur revenu disponible annuel augmenter de 450 euros du fait d’une hausse des prestations sociales.
(4)
https://www.inegalites.fr/Les-inegalites-de-niveau-de-vie-en-voie-de-s...