Dans le programme de l'Avenir en commun tu as les détails, et une grosse émission sur les chiffrages. Ça passe sur une renégociations des traités Européens, c'est clair.

Euh, et les prolos qui font les 40h et qui touchent 1000 euros, tu en fais quoi ? Les paysans se suicident, les flics aussi maintenant, toi non plus tu ne semble pas voir la France "invisible", c'est pourtant le moment de regarder par la fenêtre...

Par contre l'ISF est bel et bien mort et enterré (Yesssss)

S'il y a un sentiment élitiste chez les diplômés de grandes écoles et de prépas prestigieuses, j'insiste sur le "si" car je ne sais pas si c'est le cas, il est peu probable que ça vienne de leur contexte scolaire lui-même.

Si c'est le cas, il est beaucoup plus vraisemblable que ce soit déterminé par leur contexte familiale.

D'ailleurs comment un rouge ose l'ouvrir sur le sujet de la rémunération de nos forces de l'ordre alors que ce sont les premiers qui diminueraient cette dépense.

Mais il y a clairement à la fois, une convergence des luttes qu'on a pas vu depuis plusieurs décennies (la diversité des électorats présents est tout bonnement hallucinante) qui tend vers la gauche de l'échiquier politique ((heureusement pour moi ou ZeSword, électeurs de gauche). Il n'y a qu'à voir la liste des revendications, clairement influencée par l'expérience militante de la gauche au sein du mouvement, bien plus expérimentée dans ce genre de milieu, qui arrive à convaincre efficacement la majorité des personnes présentes, sans expériences militantes aucune) et un désespoir profond qui tranche avec un simple rejet de réforme, classiques des mouvements sociaux (CPE, loi travail, Nuit Debout... et la France en général dès qu'on veut bouger les choses).

Même si ce n'est plus ma sensibilité politique depuis plus d'une décennie, je souhaite très sincèrement que tu aies raison, mais je pense que tu te trompes lourdement. Vous n'existez plus nulle part, vous voyez une demande d'augmentation du SMIC et hop, vous re-fantasmez 1981. Je pense que tu ne peux pas être plus loin du compte, tu sembles ignorer la chiée de revendications qui normalement te feraient hurler : Rien à foutre de l'écologie, de la pollution, des ours polaires, des morts sur la route, des allocs, du RSA, de la démocratie et de l'inflation, marre des musulmans, de l'impôt, des migrants, de l'europe, des gays, des noirs, des livres et des explications compliquées.

Il a quand même été élu hein...

les politiques de surendettement, les politiques de changements énergétiques qui ne démontrent pas leur efficacité, je suis pas suffisamment masochiste pour vouloir faire effondrer notre économie juste pour des "convictions".

je la compare aux pays aux mêmes données sociodémographiques que le notre et je me rend compte qu'on a un meilleur niveau de vie qu'eux... mais que eux ne font pas de révoltes tous les week end.

Rien à foutre de l'écologie, de la pollution, des ours polaires, des morts sur la route, des allocs, du RSA, de la démocratie et de l'inflation, marre des musulmans, de l'impôt, des migrants, de l'europe, des gays, des noirs, des livres et des explications compliquées.

Voilà ce que j'entends, à part les livres, c'est un ajout perso, qui me semblait couler de source. Je t'accorde volontiers que c'est au doigt mouillé, mais en général, j'ai un doigt mouillé plutôt perspicace, comme tous les pessimistes.

tu sembles ignorer la chiée de revendications qui normalement te feraient hurler : Rien à foutre de l'écologie de la pollution, des ours polaires

Rien à foutre... de la démocratie

Rien à foutre... des morts sur la route

Rien à foutre... des allocs, du RSA

Rien à foutre... de l'inflation

marre des musulmans/des migrants

Marre... de l'impôt

Marre... de l'europe

Bref, je suis persuadé qu'au lieu de couler leur barque, on peut leur apprendre à naviguer, puis à leur indiquer la bonne direction.

comme tous les pessimistes.

Il va tomber de haut le Kiwi quand les français éliront Marion en 2022 :o).

Je suis un électeur de Jean-Luc Mélenchon.
Militant actif, déçu du résultat de hier soir.

J'aimerais pouvoir, en vous promettant de voter Emmanuel Macron, vous ouvrir à une réalité que l'éventail politique qui va du PS au Républicains n'a pas saisie. J'aimerais que, en échange de l'assurance de mon bulletin de vote, vous écoutiez vraiment.

C'est grâce au devoir de mémoire que nous avons pu, en grande majorité, cristalliser l'angoisse du fascisme. Cette peur primale qui nous tiraille l'estomac. Celle qui nous empoigne quand on pense à nos bouquins d'histoire aux pages pliées, aux récits de famille, ou à l'histoire présente en Turquie et ailleurs. En Europe, on a vécu et traversé le fascisme au prix du sang et des larmes. On porte tous un reliquat de défiance envers l'extrême-droite, bien plus solide qu'au pays de l'oncle Sam.

Nous disons un non catégorique au repli sur soi.

Néanmoins, notre amertume dépasse celle de ceux qui ont perdu une élection. Pour nous, l’extrémisme est une hydre à deux têtes. La première, la plus laide, je viens d'en parler. La seconde, c'est le néolibéralisme, que l'on présente, à tort, comme un libéralisme dompté, encadré par l’État (1).

Ce néolibéralisme, engendre « la transformation de toutes les institutions et tous les champs sociaux pour les plier à la norme de la concurrence et de la performance ».

C'est la marchandisation de secteurs non marchands. C'est l'idée qu'un hôpital doit être rentable avant tout. C'est la financiarisation de l’État. C'est la délocalisation pour résister à la concurrence. C'est le dumping social pour gagner les appels d'offres. C'est l'uberisation ratée, celle qui vous explique qu'il est digne de travailler pour 3.5 euros de l'heure. C'est les lobbies et le secteur privé qui contraignent l’État. C'est les entreprises, tellement puissantes qu'elles arrivent à faire fléchir Bruxelles (2). Monsanto qui empoisonne nos enfants (3) et qui reste impuni (4), c'est pas la faute du repli sur soi, c'est celle de la faiblesse des politiques étatiques. Faiblesse que l'on retrouve dans les tribunaux d'arbitrage privés, aberration des traités de Libre-échange qui étouffent les politiques publiques ambitieuses (5).

Comprendre le danger insidieux que représente le néolibéralisme quand il s'étend à l'agriculture, la santé, la culture ou la recherche c'est difficile. Ce n'est pas une attitude naturelle parce que c'est sans précédent. Il est plus simple de se méfier d'un danger que nous avons affronté (comme le fascisme) que de prendre en mesure la toxicité du prochain écueil qui s'approche. Nous condamnons avec la plus grande fermeté la politique haineuse et xénophobe de Marine Le Pen qui monte des groupes humains les uns contre les autres. L'extrême droite c'est la certitude d'une lutte entre l'homme et l'homme... mais le libéralisme au pouvoir c'est l'homme contre la nature (déni écologique), l’épanouissement de l’entreprise avant l’épanouissement personnel, la liberté d’entreprendre avant la liberté de vivre, la compétition vendu comme vertueuse et moteur du progrès à n’importe quel prix.

Pensez-vous vraiment possible d'allier avec cohérence le plébiscite du libre-échange et de la croissance avec une véritable volonté de saisir le tournant écologique ? Nous ne souhaitons pas pouvoir consommer plus. Nous souhaitons pouvoir consommer mieux. Quand nous défendons la sobriété volontaire, les circuits courts, le local, le bio, quand nous essayons de repenser nos besoins, le libéralisme lui nous explique qu'avec son aide nous pourrions avoir plus, toujours plus. C'est la transformation de nos désirs en besoins.

Nous avons peur. Peur que l'économie libérale délirante nous mène trop loin. Que comme le fumeur à qui on annonce le cancer, il soit trop tard (6 et 7).

On parle souvent de plafond de verre en politique, pour désigner la limite de progression de Marine Le Pen dans les intentions de vote. Mais vous, vous vivez sous le plafond de verre de l'ambition. Vous ne voulez pas croire au programme de ce que vous appelez les « rêveurs » du paysage politique français. Vous dégainez immédiatement les légions d'articles de la presse qui développent l'abîme économique que représente notre politique.

Ces articles du Figaro (Dassault, 5ème fortune de France), des Echos (Bernard Arnault, 1ère fortune de France), du Point (François Pinault, 7ème fortune de France), du Parisien (Bernard Arnault à nouveau)... Ces articles qui disent peut-être vrai ! Le pari Keynesien de Jean-Luc Mélenchon, dans une économie ouverte n'était pas voué à fonctionner. Par le passé, Mitterrand a échoué au travers d'une politique similaire. Mais prenez conscience que même la bonne presse n'est pas neutre, que ces arguments c'est à vous de les juger. Que les médias, ont tout intérêt à avoir un président libéral. Ne laissez pas les dogmes économiques vous dicter ce que vous avez le droit de choisir. L'austérité est contestée (8), augmenter les revenus des plus pauvres améliore la croissance (9), et des économistes on en avait aussi derrière nous (10). Ce n'est pas à nous de nous plier aux règles d'une société qui nous moule. C'est à nous de mouler la société telle qu'on la souhaite. Ça ne sera possible que par une somme d'individus convaincus qu'on peut vivre autrement.

Pour beaucoup c'est le libéralisme qui leur a fait perdre leur travail. C'est sous couvert de rentabilité et de compétitivité que leurs acquis sociaux ont reculé. Alors que le danger de la haine de l'autre, lui, ne leur est horrible que par souvenirs. Que par le journal de 20h qui leur parle de pays lointains. C'est difficile pour eux de sourire et de se ranger derrière l'Alliance Républicaine quand ils s'apprêtent à voter pour celui qui va encore davantage précariser leurs emplois sous couvert de souplesse d'embauche/licenciement. L'Allemagne et le Royaume-Uni ne sont PAS des modèles souhaitables. Ne nous arrêtez pas à leur seul taux de chômage, bien plus bas que le notre. Regardez aussi la proportion de personnes qui vivent mal, sous le seuil de pauvreté (11). Regardez la précarité du travail (12).

Que ce passera-il quand Emmanuel Macron aura gagné ? (ce que je souhaite). Cet homme qui, ministre de l'économie a vendu la branche énergétique de Alstom à General Electric promettant 1000 embauches pour finir avec 600 licenciements (13).

Eux (les 600 licenciés) comme beaucoup d'autres dans la classe moyenne et populaire seront difficiles à convaincre. Nous tenterons, sans relâche de leur expliquer que le Front National est encore pire pour eux. Mais sachez que c'est la dernière élection où la peur du fascisme gagnera contre la défiance du libéralisme. Souvenez-vous en 2022 !!! Quand ils se tourneront vers les explications simplistes de Marine, que c'est vous, les partisans du néolibéralisme qui les avez créé, ces électeurs. Car c'est à cause de ce constat (14) qui n'évolue pas dans le bon sens que le terreau du néofascisme croit. Le seul moyen de bloquer cet essor inexorable c'est de redessiner une société plus juste. C'est de transformer le quotidien de ces gens qui souffrent. C'est de répondre à l'extrême droite par plus de politique sociale, plus de culture, plus d'initiatives issues de collectivités territoriales solides.

Si Macron veut rassembler au delà des clivages politiques classiques. S'il veut faire passer l'intérêt de tous avant les luttes intestines. Le bien commun et la réussite de grandes mesures sans entraves, pourquoi ne pas lui aussi, porter l'idée d'un référendum révocatoire pour sévir ceux qui font reculer la lutte ?

La vente d'Alstom, de nos autoroutes et de nos services publics les uns après les autres c'est quoi ? C'est notre futur que l'on brade pour payer les abus du passé. C'est le profit immédiat à la place d'une rentabilité sur laquelle on aurait pu compter (15). C'est le symbole de la deuxième tête de l'hydre.

Critiquer le libéralisme ce n'est pas rejoindre les partisans de la haine qui restent, eux, la lie de l'humanité. C'est montrer que la guerre à plusieurs fronts. Si le fascisme c'est la haine et la mort, le libéralisme qui s'assoit sur l'écologie et nos acquis sociaux c'est le jogging vers la guillotine.

Flemme de copier-coller les 15 liens de l'article.
Bref rentre chez toi mec.