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DEMON
18) Les Masques de Mercadia [Bloc Masques]
le 08/04/2018 20:54
Les écrits que je partage ici ne sont pas de moi. Ils sont tirés de "Magic : l’Assemblée, Treize ans de Multivers", document rédigé par Pierre Cuvelier en 2006, dont les qualités d'écriture et de résumé sont nettement au dessus des miennes. Voici donc sa description de l'extension Les Masques de Mercadia, dix-huitième extension du jeu (après La Destinée d'Urza), sortie en octobre 1999. C’est la première extension du bloc Masques, comprenant les extensions "Les Masques de Mercadia", "Némésis" et "Prophétie". 

Après son départ précipité de Rajh par le portail intermittent, l’Aquilon traverse l’éther qui sépare les mondes et arrive sur un autre plan, le plan de Mercadia. Mais l’arrivée sur Mercadia n’est pas brillante : le vaisseau débouche du portail à pleine vitesse, se retrouve à voler en rase-mottes au-dessus d’une plaine aride, et… s’écrase sur le seul arbre visible à des kilomètres à la ronde. 

Une bonne partie de l’équipage, guidé par Gerrard et Hanna, descend pour procéder à des réparations. Orime est restée à bord avec les blessés. Soudain, un flot d’eau surgie de nulle part soulève le vaisseau sous les yeux de Gerrard et de ses compagnons et l’emporte en direction d’une forêt, la forêt de Paillebois, où il est capturé par une tribu d’humains, les Cho-Arrims. Avant d’avoir pu réagir, Gerrard et la majorité de l’équipage sont arrêtés par une troupe de soldats en provenance de la ville de Mercadia et y sont emmenés en prisonniers. 

Mercadia est une cité on ne peut plus étrange : elle est perchée sur une montagne inversée, reposant sur la pointe, située au carrefour de toutes les routes marchandes. Elle est construite d’une façon très particulière, quasi surréaliste : par exemple, si l’on veut tourner à gauche, il faut tourner deux fois à droite. Dans les rues fourmillant d’activité de cette ville cosmopolite, Gerrard et ses compagnons parviennent à fausser compagnie à leurs gardiens et à disparaître parmi la foule. 
Pendant ce temps, Orime se mêle aux ravisseurs de l’Aquilon. Les Cho-Arrims sont de fiers combattants qui chevauchent des créatures aux allures de tigres nommées ..., et semblent adorer le dieu Ramos. Orime rencontre leur chef, Cho-Manno, révolutionnaire. Celui-ci lui explique que les Cho-Arrims sont des rebelles à l’autorité de Mercadia, qui les a chassés de leurs terres. L’arrivée de l’Aquilon est pour lui un signe du retour imminent de Ramos, dieu du ciel, et de la fin de la dictature mercadienne. Ramos est autrefois tombé du ciel, comme l’Aquilon vient de le faire, en amenant avec lui les différents peuples de ce monde, et son départ a causé tous les malheurs de Mercadia. Orime s’intéresse de plus en plus aux Cho-Arrims, et tombe amoureuse de Cho-Manno
Dans la cité, l’équipage de l’Aquilon, de nouveau libre, se regroupe sous la direction de Gerrard et peut alors entrer en contact avec les autorités de la ville de façon moins contraignante, pour tenter de faire réparer leur vaisseau. 
Mercadia est une cité d’illusions et de secrets bien gardés, où toutes les apparences sont trompeuses. Les membres de l’Aquilon rencontrent un groupe de nobles hédonistes et paresseux avec à leur tête le Magistrat, dirigeant officiel de Mercadia. Mais ils ne tardent pas à se rendre compte que les véritables maîtres de la cité ne sont pas du tout le Magistrat et ses hommes, mais bien plutôt les Kyrènes, des gobelins fort différents de ceux de Dominaria et de Rajh : ils sont à la fois plus grands, plus élégants et plus intelligents que tous les autres gobelins jamais rencontrés par l’Aquilon. Sous leurs allures serviles, ce sont eux qui tirent les ficelles de la politique et de l’économie mercadiennes. Quant aux habitants ordinaires de la cité, il n’y a pas à en attendre mieux : ils sont égoïstes, cupides et paranoïaques, en partie à cause des forfaits perpétrés par une guilde d’assassins professionnels, les Catérans, des mercenaires qui louent leurs services, vols, chantages, meurtres ou autres, au plus offrant. 


L’équipage de l’Aquilon négocie avec le Magistrat, et se voit proposer un curieux marché. Gerrard, capitaine du vaisseau, se voit confier une troupe de soldats mercadiens, qu’il devra entraîner lui-même et mener au combat contre un groupe de rebelles appelés Cho-Arrims, qui se sont emparés du vaisseau. S’il accomplit sa mission, il pourra récupérer son vaisseau et quitter Mercadia sain et sauf avec l’Aquilon et son équipage. Etonné par cette curieuse proposition, Gerrard a des doutes sur les motivations réelles du Magistrat, mais n’a d’autre choix que d’accepter. Il prodigue aux soldats mercadiens un excellent entraînement, digne de son statut d’ancien maître d’armes bénalian
Dans le même temps, la fille de Starke, Takara, secourue par l’Aquilon sur Rajh en même temps que Sissay, montre un comportement étrange. Elle n’a plus grand-chose de la frêle jeune fille retenue prisonnière dans la Forteresse de Wöhlrajh. Et surtout, elle qui semblait si attentive envers Starke après l’avoir accidentellement aveuglé sur Rajh, se montre froide et sèche à son égard. Dans le même temps, elle gagne la confiance de Gerrard, qui en vient rapidement à se fier à ses avis plus qu’aux conseils de Sissay ou d’Hanna. 


L’équipage de l’Aquilon ignore encore que « Takara » n’est autre que Wöhlrajh, qui a revêtu son aspect et a quitté Rajh en même temps que l’Aquilon, n’hésitant pas à abandonner temporairement son poste d’incarmal pour partir à la poursuite de l’Héritage. Wöhlrajh, lors du séjour sur Phyrexia où il a cessé d’être l’humain Vuel pour devenir incarmal, est devenu un changeforme, ce qui lui a permis de se faire passer pour Takara. 
Pire encore, la cité de Mercadia est elle-même aux mains des Phyrexians, qui la dirigent secrètement par l’intermédiaire des Kyrènes, et Wöhlrajh en a profité pour tendre un nouveau piège à Gerrard et à ses compagnons. « Takara » ne cesse d’entretenir la colère de Gerrard, qui supporte mal d’avoir été privé de son vaisseau. Et Gerrard se retrouve à entraîner lui-même ses futurs adversaires, encouragé par son pire ennemi !

Après quelques semaines, les soldats mercadiens sont prêts pour la bataille. Des mercenaires catérans, des brutes sanguinaires mais efficaces, sont imposés d’autorité à Gerrard pour compléter ses troupes – et pour mieux le surveiller pendant l’opération. Gerrard marche sur le territoire des Cho-Arrims. Ceux-ci, habitués depuis longtemps à l’inefficacité chronique des soldats de Mercadia, sont surpris par leur entraînement hors du commun et essuient une sévère défaite. Les troupes mercadiennes massacrent les Cho-Arrims avec un tel zèle que Gerrard commence à se demander s’il ne les a pas trop bien entraînés. Soudain, l’attaque des mercadiens est stoppée par une force dirigée par Orime en personne. Orime, superbe, montée sur un magnifique jhovall, reproche durement à Gerrard d’avoir accepté de travailler pour les mercadiens sans rien connaître des gens qu’il est venu massacrer.

Gerrard ordonne à ses troupes, un peu tard, de cesser le combat. Mais les mercenaires catérans, eux, poursuivent le massacre. Gerrard n’a d’autre choix que de les attaquer avec ses propres troupes et de tuer leur chef. Tandis qu’il tente de s’excuser auprès d’une Orime d’autant plus implacable qu’elle a vu Cho-Manno laissé pour mort sur le champ de bataille, les catérans survivants se rallient contre les troupes de Gerrard, lequel se retrouve cerné par ses propres soldats et arrêté pour la seconde fois, avec le reste de son équipage. Tous retournent à Mercadia, où Gerrard doit être exécuté, et l’Aquilon est entreposé dans les hangars de la cité. 
Mais de retour à Mercadia, l’équipage de l’Aquilon trouve un soutien inattendu en la personne de… Skwi, le mousse gobelin. Depuis son arrivée dans la ville, celui-ci est tenu en très haute estime par les gobelins Kyrènes, qui lui ont accordé un statut très avantageux. Skwi joue de son autorité pour annuler la sentence de mort prononcée contre Gerrard et libérer l’équipage. 

Orime, Sissay et Hanna peuvent alors négocier un nouvel accord avec le Magistrat : elles se rendront dans la cité de Saprazzo afin d’y rechercher un artefact nommé la Matrice de puissance nécessaire aux réparations de l’Aquilon. C’est Orime qui a entendu parler de la Matrice de puissance pendant son séjour chez les Cho-Arrims, et d’après Hanna, qui en a lu la description dans le grimoire thran, cet artefact semble faire partie de l’Héritage. Pendant ce temps, Gerrard, Karn, Starke, « Takara » et Tahngarth resteront en otages à Mercadia pour garantir le retour de leur compagnons. Après cela, l’équipage de l’Aquilon entier accomplira une mission au service des mercadiens en échange du droit de quitter Mercadia. Le Magistrat accepte. 
Orime, Sissay et Hanna quittent la ville et se rendent d’abord dans la ville de Rishada avant d’arriver à Saprazzo. Ces deux villes sont habitées par des ondins capables de changer à volonté leur queue de poisson en jambes et vice-versa

Le trio y rencontre un aruspice qui leur raconte le mythe mercadien de Ramos, une version un peu différente de celle des Cho-Arrims, mais que les citadins de Mercadia leur avaient cachée. Le séjour de Ramos sur Mercadia ressemble de moins en moins à une légende et de plus en plus à une réalité historique. Les trois femmes rencontrent enfin le Vizir de Saprazzo, lequel hésite à leur donner la Matrice, qui est considérée comme une relique sacrée par les saprazzois, mais il s’engage à y réfléchir. La nuit suivante, un agent mercadien infiltré à Saprazzo vole la Matrice de puissance après avoir massacré ses gardes, envoie l’artefact à Mercadia, puis accuse faussement Orime du vol

Orime est emprisonnée ; néanmoins, le Vizir, fort honorable, veille à ce qu’elle soit traitée convenablement. 
Pendant ce temps, dans la cité de Mercadia, en l’absence des autres femmes de l’équipage, « Takara » sert d’intermédiaire entre Gerrard, Karn, Starke et Tahngarth et les mercadiens, et en profite pour tenter de manipuler encore Gerrard, entretenant chez lui colère et amertume. Une nuit, après qu’elle ait provoqué une rixe entre Gerrard et Tahngarth, Skwi et Karn ramènent Gerrard à la raison. Celui-ci se rend enfin compte que le comportement de Takara est suspect et décide de ne plus lui faire confiance. 

Peu après, le Magistrat convoque Starke et Takara sous prétexte d’accorder à Starke « son dû ». Le Magistrat éclate en reproche contre Starke, puis commence à le battre… aidée par « Takara », qui commence à son tour une longue tirade reprochant à Starke ses multiples traîtrises. Peu à peu, la voix de Takara s’altère, devient plus grave, et Starke aveugle reconnaît avec effroi la voix de Wöhlrajh ! La véritable Takara, si elle est encore en vie, est donc toujours prisonnière sur Rajh dans les geôles de la Forteresse… S’emparant alors du couteau de son « père », « Takara » égorge Starke. Ainsi l’incarmal se venge-t-il de son ancien serviteur, à l’insu des autres membres d’équipage. 

Wöhlrajh, qui en fait tient le Magistrat de Mercadia à ses ordres, compte bien continuer à se faire passer pour Takara, afin de faire réparer l’Aquilon avant de s’en emparer et de tirer enfin vengeance de son équipage. Mais ses serviteurs mercadiens ne parviennent pas à intégrer la Matrice au moteur de l’Aquilon – cinq pièces nécessaires pour l’y ajuster convenablement manquent encore. 
A Saprazzo, Orime est finalement secourue par… Cho-Manno ! Celui-ci, contrairement à ce qu’elle croyait, n’avait pas été tué dans la bataille, et a utilisé ses contacts à Mercadia pour apprendre sa mission à Saprazzo. Cho-Manno, aidé par Hanna et Sissay, convainc le Vizir de l’innocence d’Orime. Ils percent à jour les agissements de l’agent mercadien et décident de les retourner contre Mercadia. 

Cho-Manno, Orime, Sissay et Hanna retournent sur Mercadia et, avec l’aide d’une force saprazzoise, délivrent Gerrard et les autres membres d’équipage. L’équipage de l’Aquilon est enfin libre et au complet. Gerrard fait ses excuses à Cho-Manno pour le rôle peu glorieux qu’il a joué dans le massacre des Cho-Arrims, et celui-ci accepte son aide dans la lutte contre les mercadiens. L’équipage décide de se séparer en trois groupes : Karn, Hanna et Skwi tenteront de retrouver l’Aquilon ; Gerrard, Tahngarth, Sissay, « Takara » et le gros de l’équipage partiront en quête de cinq artefacts appelés les Os de Ramos (Coeur de RamosCor de RamosCrâne de RamosDent de RamosOeil de Ramos), qui, une fois combinés avec la Matrice de puissance, devraient permettre de remettre le moteur en route ; quant à Orime, elle rejoindra les Cho-Arrims avec Cho-Manno afin de soulever une révolte générale contre le Magistrat de Mercadia. 
Gerrard et son groupe se mettent en route pour Boisprofond, où la légende dit que Ramos est tombé du ciel autrefois. Sur leur chemin, ils doivent combattre des goules, puis rencontrent un peuple de dryades, qui gardent un lieu appelé le Cromlech de Ramos. Là, le petit groupe rencontre un gigantesque dragon-machine, qui se révèle être Ramos en personne. 


Ramos leur apprend qu’il n’est autre qu’une ancienne création d’Urza ; il s’est échappé de Dominaria au moment de l’explosion qui a mis fin à la Guerre des Frères d’Antiquities, emmenant avec lui un navire et son équipage ainsi qu’une poignée d’ondins, et tous ont échoué sur Mercadia . Plus tard, Urza a retrouvé Ramos et repris contact avec lui, et lui a remis plusieurs artefacts de l’Héritage, à savoir la Matrice et les cinq « os de Ramos », en fait de petites lithoforces, pour qu’il les garde hors de portée des agents phyrexians. Après discussion avec l’équipage de l’Aquilon, Ramos leur remet les cinq lithoforces. « Takara » s’empresse de s’en emparer et de partir en avant, prétendument pour les donner plus vite à Hanna et Karn. 
Pendant ce temps, dans les profondeurs de la montagne inversée de Mercadia, Skwi s’éloigne un peu des autres pendant leurs recherches ; et soudain, il découvre un gigantesque hangar souterrain contenant non seulement l’Aquilon, mais une véritable armada de vaisseaux volants, certains encore plus gros que le Prédateur. Et parmi les ouvriers mercadiens et kyrènes chargés de la construction de ces vaisseaux et des réparations de l’Aquilon, il aperçoit aussi… des Phyrexians. 

Skwi est capturé avant d’avoir pu prévenir les autres. Wöhlrajh, revenu dans la ville entre temps, ordonne de garder Skwi en vie pour le moment. Toujours sous sa forme de « Takara », il va lui-même retrouver Hanna et Karn et les informe que tous les autres sont morts et qu’elle seule a pu s’échapper. Karn, qui n’en croit pas un mot, gifle « Takara ». Percé à jour mais triomphant, Wöhlrajh se démasque enfin sous sa véritable apparence et utilise Skwi comme otage pour forcer Hanna et Karn à monter à bord de l’Aquilon et à ajuster la Matrice de puissance au moteur à l’aide des cinq lithoforces. 

"Takara" se révèle enfin sous son vrai visage : Wöhlrajh

Pendant ce temps, Cho-Manno et Orime, laquelle s’inquiète de ne voir aucun de ses compagnons de retour, accélèrent le déclenchement de la révolte dans la cité de Mercadia. 
Gerrard, Sissay, Tahngarth et le gros de l’équipage reviennent finalement à Mercadia, partent en quête d’Hanna, Karn et Skwi, et finissent par tomber à leur tour sur le hangar souterrain. Pendant ce temps, Hanna et Karn ont réparé le vaisseau et gagnent du temps en ayant l’air occupés, dans l’espoir que Gerrard et les autres arriveront à temps. Mais Wöhlrajh n’est pas longtemps dupe, et se prépare à faire décoller l’Aquilon. Dans l’intervalle, Gerrard et ses compagnons sont sidérés par la quantité d’armes et de vaisseaux stockés dans les hangars de Mercadia, et finissent par se frayer un chemin jusqu’à l’Aquilon en dépit des patrouilles gobelines qui gardent les vaisseaux. Ils mettent à profit l’étroitesse des hangars pour mettre le feu à l’un des vaisseaux phyrexians, ce qui suffit à provoquer un incendie qui se propagera peu à peu à toute la flotte. 
Parvenu devant l’Aquilon, Gerrard se trouve enfin face à face avec Wöhlrajh le changeforme – mais cette fois le véritable incarmal, pas le changeforme domestiqué qu’il a tué dans la Forteresse. Wöhlrajh laisse éclater sa jubilation : il s’est emparé du vaisseau, de l’Héritage, d’Hanna et de Karn, et va bientôt tuer Gerrard. Gerrard fait remarquer que la flotte que Wöhlrajh avait entreposée dans les hangars est actuellement en flammes. Qu’importe, répond Wöhlrajh avec un calme inquiétant : ce n’était qu’une infime parcelle de la flotte phyrexiane qui envahira bientôt Dominaria. Gerrard et l’incarmal se précipitent alors l’un contre l’autre et le duel s’engage. Gerrard prend rapidement le dessus, et finit par couper Wöhlrajh en deux. Dans le même temps, à bord de l’Aquilon,Tahngarth et le reste de l’équipage livrent combat aux gardes mercadiens et kyrènes et finissent par libérer le vaisseau. L’équipage est enfin réuni, la Matrice de puissance et les nouvelles lithoforces sont en place, l’Aquilon est prêt à quitter Mercadia. Mieux encore, les Phyrexians ont ajouté des canons à rayons d’énergie à plusieurs endroits de la coque, qu’il est largement temps de retourner contre eux. L’Aquilon décolle au plus vite tandis que les flammes dévorent déjà les vaisseaux voisins. 

C’est le moment que choisit Wöhlrajh pour se reconstituer et se relever, blessé certes mais bien vivant – manifestement, Gerrard a encore beaucoup à apprendre sur l’anatomie des changeformes ! Maudissant Gerrard et son équipage, l’incarmal s’enfuit… et reparaît quelques instants plus tard, à la proue d’un énorme vaisseau volant dissimulé dans une partie secrète du hangar : c’est le Traître, navire amiral de sa flotte, qui se lance à la poursuite de l’Aquilon. 
Au dehors, la ville est en plein chaos tandis que Cho-Manno et ses révolutionnaires combattent dans les rues de la ville. Ils finissent par assaillir la tour du gouvernement, et c’est Orime qui tue le Magistrat, libérant ainsi les Cho-Arrims de l’oppression mercadienne. 
Pendant ce temps, l’Aquilon fonce vers la sortie dans l’incendie général, talonné par le Traître, tandis que les étranges mécanismes des vaisseaux phyrexians explosent les uns après les autres derrière eux. 
La victoire des révolutionnaires est complète, mais mercadiens et Cho-Arrims menacent de s’entretuer dans un bain de sang. Cho-Manno tente un discours fédérateur sur les « enfants de Ramos », mais ne parvient pas à les convaincre… jusqu’au moment où l’Aquilon jaillit de la montagne dans un jet de flammes et file vers le ciel, à la stupeur des belligérants, qui y reconnaissent aussitôt un signe lié à leurs versions respectives du mythe de Ramos. 

Dans le ciel de Mercadia, l’Aquilon ne parvient pas à semer le Traître – leur poursuivant est bien plus énorme que le Prédateur, mais aussi beaucoup plus maniable. Finalement, l’équipage tente le tout pour le tout et concentre toute l’énergie du vaisseau, y compris celle des moteurs, vers le canon de poupe, dirigé par Skwi, qui n’aura droit qu’à un seul tir. Et le stratagème fonctionne : le Traître est abattu par la déflagration d’énergie et entame sa chute vers le sol, où il s’annihilera dans une gigantesque explosion. Wöhlrajh serait-il mort ? Non ! Car la coque du Traître abrite un portail que Wöhlrajh emprunte pendant la chute de son vaisseau : l’incarmal, défait mais non vaincu, retourne dans son monde d’origine, Rajh, pour y préparer sa vengeance. Mais l’équipage de l’Aquilon, pour le moment, croit Wöhlrajh mort. 
Les troubles dans la cité de Mercadia sont définitivement calmés par l’arrivée de Ramos en personne, qui se montre enfin après des siècles de retraite dans le Tumulus et réconcilie tout le monde. Orime aime Cho-Manno, mais n’abandonnera jamais l’Aquilon, du moins pas avant que sa mission ne soit terminée. Elle part donc avec les autres, mais reviendra plus tard, quand tout sera fini… si elle peut. 

L’Aquilon, de nouveau à sa pleine puissance, quitte Mercadia, traverse l’éther, et retourne sur Dominaria… où l’équipage, inquiet, espère arriver à temps pour contrer l’invasion phyrexiane à présent imminente.
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