katana
Maître du Bushido

Légende
Maison close du OIK
le 20/06/2012 15:02
La maison close du OIK. L'envers du décor


Il est 19h30.
Je compose le code d'entrée du hall de l'immeuble.
Je rentre enfin après une journée de salaryman sans saveur.
D'un geste machinal, j'ouvre la boîte aux lettres pour en retirer son contenu.
Je le feuillette rapidement pour voir si mon ex-femme m'a enfin versé la pension alimentaire du mois, sans laquelle je ne serai pas en mesure de payer les factures.
Et toujours rien!!! Je désespère.

Mais une enveloppe attire mon attention au milieu de ce tas de papiers inutiles. Pas de destinataire ni d'expéditeur. De quoi peut-il bien s'agir ?

Je rejoins la chambre de bonne qui me sert de logement depuis maintenant 3 ans, depuis mon divorce d'avec cette garce. 15m² pour vivre. On finit par s'y habituer et se convaincre que c'est aussi bien ainsi.

Je dépose les paperasses sur mon lit, excepté cette étrange messagère.
Je me rends au frigo pour en sortir une bière bien méritée et ouvre l'enveloppe.
J'en retire une invitation. De quoi s'agit-il ?

Citation :
Cher Monsieur,

Vous êtes invité à venir vous divertir dans un lieu de détentes où vos désirs seront exaucées.

Tous les modalités ont déjà été prises afin que vous puissiez venir y passer un séjour loin de vos tracas quotidiens.

Votre société est déjà informée de votre absence.
Vous n'aurez rien à débourser. Tout est déjà pris en charge.

Si vous souhaitez nous rejoindre, alors nous vous prions de sortir de chez vous ce soir entre 23h entre 23h30.
Une voiture se tiendra devant chez vous pour vous emmenez jusqu'à l'aéroport.
Le chauffeur vous conduira à l'aéroport et vous remettra le billet d'avion vous permettant d'embarquer.

Comptant sur votre présence.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de nos salutations distinguées

La maison close du OIK


Quelle heure est-il ?
Déjà 20h04.
Plus de temps à perdre! Sans réfléchir, je remplis une valise du minimun nécessaire, prêt à abandonner ce monde pour la promesse de l'inconnu.
De toute façon, les choses ne pourront pas être pire que ce qu'elles sont devenues en 3 ans d'inaction.

Mais tout cela était-il bien vrai?
Je ne tarderai pas à être fixer, scrutant du coin de ma fenêtre, le moindre mouvement 3 étages plus bas dans la rue,.
Et vient 23h, et rien. Toute cette farce aura au moins eu le temps de me sortir de ma torpeur quotidienne 3 petites heures durant.

Et alors que mon imagination se calmait, un crissement de freins se fit entendre.
Je baissai les yeux à la fenêtre pour observer qu'une voiture, toute de noire vétue, venait de s'arrêter devant mon immeuble.
Son chauffeur regardait vers ma fenêtre comme pour m'appeler vers des contrées plus hospitalières.

Et c'est alors que je me souvins que ma montre avait 5 minutes d'avance.
C'était une assurance que j'avais prise afin d'être sûr d'arriver à l'heure au bureau le matin. Pour m'éviter les remontrances de mon supérieur.

L'excitation me reprenait. J'étais comme un gamin.
Je sortais de ma chambre, sans fermer la porte à clef, en espérant ne jamais y revenir.
Je dévalais les escaliers 4 à 4 pour me retrouver sur le porche.

Il pleuvait. Un homme se tenait debout devant moi, un parapluie ouvert.
Je compris qu'il s'agissait du chauffeur et qu'il m'invitait à le rejoindre pour me conduire jusqu'à la voiture.



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Faisant suite à l'invitation reçue, je me retrouvais le 20 Juin 2012 à 21h au beau milieu d'un paumé au fin fond de la Hongrie.

J'avais entendu parler de cet établissement comme une vague histoire venue du fond des âges à laquelle je n'avais pas prêté attention.
Mais j'étais bien obligé de me rendre à l'évidence. Cette demeure qui se dressait devant moi était bel et bien réelle et semblait se dresse comme le vestige d'un autre temps
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YouriGogol
Slavo-Mongol mongolien
le 01/06/2014 16:10
Y'avais d'autre maison close, mais ça c'était avant Roger Federer
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