Le coup du (à suivre) c'est la seconde fois que tu le fais et c'est un peu ce qui me gène. Je suis de ceux qui pensent que le format d'écriture (article, novella, nouvelle) a une incidence réelle sur la "manière" d'écrire et donc qu'il est impossible de juger un texte sans savoir ce qu'il en est. Donc, je ne vois pas trop le but de ton propos quand tu postes un texte incomplet, dont nous n'avons même pas idée du format et que tu plantes juste un "à suivre" à la fin parce que tu ne l'as pas terminé. Je vais donc quand même dire ce que j'en pense selon l'un ou l'autre (à suivre ou pas à suivre)
S'il n'y a pas de à suivre, alors ce texte ne présente pas un grand intérêt. Il ressemble à ce qu'on appelle pour les séries à un "treatment", c'est à dire à une succession de scènes présentant rapidement l'intrigue, le(s) personnage(s), la forme, le style (encore que...). Une ébauche propre mais assez molle qui n'a pas le rythme et la structure condensée, brute, ni l'exigence stylistique d'une novella, et pour cause, puisqu'il faut que la trame soit suffisamment large et malléable pour pouvoir être lu rapidement par le plus grand nombre et remodelée en fonction de telle ou telle orientation scénaristique. Dans ton cas, l'intrigue peut basculer dans le fantastique (c'est ce qui serait le mieux car dans ce cas l'aspect lisse et sans relief en plus d'être une forme de positionnement du héros dans son environnement peut devenir une caractéristique de son réel et tu peux donc jouer sur l'évicération de ce réel par les "autres" ) mais aussi bien dans de l'espionnage, du policier-fiction, de la SF pourquoi pas. La forme narrative me parait quand même assez plate, l'histoire du professeur qui donne puis ne donne plus ses infos, suivi des réflexions introspectives sur l'information et les aléas du métier, tout cela dans la même forme narrative (et rebelotte avec l'émission littéraire) c'est quand même mou pour le format choisi, c'est à dire un texte de 40000 caractères.
S'il y a un "à suivre" donc si, comme tu le dis, le texte peut être disons un début de chapitre I d'un roman de 300 pages alors, à l'inverse, c'est assez faible. L'intrigue est traitée beaucoup trop rapidement, comme survolée et les ancrages du personnage principal sont très peu posées. Donc, comme c'est un peu flou, je trouve que ton texte souffre de cette imprécision. Je n'ai pas réussi à m'appropier cet homme à la fois inquiet et sardonique, ni à me sentir concerné par ses "problèmes". Du coup, le "héros" peut même claquer et c'est l'homme étrange, qui par un jeu de tiroir devient le personnage principal... etc ... On lit mais on s'en fout un peu (pour le moment tout au moins). A ce tarif, ton premier article d'héroïque fantaisy m'avait paru bien meilleur.
Enfin, il y a aussi à mon goût quelques mots mal choisis. je ne vais pas te faire une liste, c'est personnel et ce n'est pas le propos mais premier exemple qui passe : "il arbore des cheveux grisonnants coupés courts". Pourquoi arborer qui signifie "Porter de façon apparente"? Soit tu suggères une coiffure particulière, soit effectivement, dans un certain contexte, on peut suggérer d'un homme qui "arbore ses cheveux grisonnants si l'on veut faire passer une forme de virilité mature ou de sagesse mais là, cela me parait un poil excessif et pas dans l'intention. A la longue ces petits trucs peuvent finir par titiller.
"Ps : Sinon, ils ont été salauds les correcteurs de la rédac, ils en ont laissé des masses...
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