|
Il était une fois...
...dans la forêt de la Krosia, Maître Corbeau (Corbeau de l'arc-en-ciel), sur un arbre perché, tenait en son bec un fromage. Maître renard (Renards arctique) par l'odeur alléché, lui tint à peu près ce langage:
«Et bonjour Monsieur du Corbeau. Que vous êtes joli! Que vous me semblez beau! Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phénix (Phénix shivân) des hôtes de ces bois». Le Corbeau se changea de toutes les couleurs et laissa tomber le fromage que Maître Renard emporta dans sa tanière.
Il avait d'ailleurs invité à dîner commère la Cicogne (Netsuke de grue en ivoire). Le régal fut petit et sans beaucoup d'apprêts. Le renard s'en alla alors en quête d'autre nourriture.
Il rencontra sur le chemin un Loup qui chassait sa proie (Loup solitaire). Le renard dit au loup: « Notre cher, pour tous mets j'ai souvent un vieux coq, ou de maigres poulets c'est une viande qui me lasse. Tu fais meilleure chair avec moins de hasard. J'approche des maisons; tu te tiens à l'écart. Apprends-moi ton métier, camarade, de grâce ; rends-moi le premier de ma race qui fournisse son croc de quelque mouton gras tu ne me mettras point au nombre des ingrats. »
Ainsi, le Loup lui montra comment faire: un agneau (Bouquetin) se désaltérait dans le courant d'une onde pure:
"-Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage? dit le Loup plein de rage. Tu seras châtié de ta témérité. Je sais que de moi tu médis l'an passé.
-Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? reprit l'agneau ; je tette encore ma mère.
-Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point.
-C'est donc quelqu'un des tiens: car vous ne m'épargnez guère,vous (Troupeau de moutons enragés), vos bergers (Berger elfe) et vos chiens (Bâtard sauvage). Ainsi le Loup mangea l'agneau, laissa le Renard et s'en alla repus.
En chemin ce loup (Loup solitaire) rencontre un dogue aussi puissant que beau (Bâtard sauvage), gras, poli , qui s'était fourvoyé par mégarde. L'attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l'eût fait volontiers; Mais il fallait livrer bataille, et la mâtin était de taille à se défendre hardiment. Donc il continua sa route sans y préter attention.
Ce chien (Bâtard sauvage) faisait route avec un Âne (Trou duc) et bien qu'il faille s'entraider (c'est la loi de Nature) l'Âne (Trou duc) un jour pourtant s'en moqua.
Sa punition ne tarda pas: un ânier (Berger elfe), son sceptre à la main, menait, en empereur romain, deux coursiers à longues oreilles. L'un, d'éponges chargé (Trou duc), marchait comme un courrier; et l'autre, se faisant prier (Gros cul), portait, comme on dit, les bouteilles: sa charge était de sel. Ils approchèrent d'un cours d'eau. Quand l'âne chargé de sel rentra dans l'eau, il fut libéré de son poids, alors que les éponges de son congénère (Trou duc) se remplirent d'eau et alourdirent sa charge si bien qu'il faillit se noyer.
Sur la berge, une Grenouille (Anourides casse-insectes) vit un boeuf (Buffle aux sabots de fer) qui lui sembla de belle taille. Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf, envieuse, s'étend, et s'enfle et se travaille, pour égaler l'animal en grosseur, jusqu'à ce qu'elle explose.
Un lion (Lions des savanes) passant par là dévora sa carcasse, et ce lion fut pris dans des rets, dont ses rugissements ne le purent défaire. Comme tout le monde le sait, on a souvent besoin d'un plus petit que soi. Ainsi, Sire rat (Rats aux dents tranchantes) accourut, et fit tant par ses dents qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.
C'était un brave rat qui avait de la famille en ville et dans les champs, mais qui étaient brouillés. En effet, autrefois le rat des villes (Rat du fumier) invita le rat des champs (Rats des marécages), d'une façon fort civile, à des reliefs d'ortolans. Le régal fut fort honnête: rien ne manquait au festin; mais quelqu'un troubla la fête pendant qu'ils étaient en train. Un chat (Chat des scories) était à leur poursuite, mais n'ayant pu les ratrapper, il se replia sur deux moineaux (Oiseaux de paradis). «Vraiment, dit maître chat, les moineaux ont un goût exquis et délicat !».
Ces pauvres moineaux vivaient autrefois sur un vieux Chêne (Arbre de l'utopie), voisin d'un Roseau (Sanglevigne). le Chêne (Arbre de l'utopie) un jour dit au Roseau (Sanglevigne):
"-Le moindre vent qui d'aventure fait rider la face de l'eau, vous oblige à baisser la tête.
-Les vents me sont moins qu'à vous redoutables, répondit le Roseau. Je plie, et ne romps pas."
Le Roseau avait raison, un jour le vent emporta le Chêne et le Roseau ne plia.
Et après avoir chanté tout l'été, la Cigale (Nuée de sauterelles) fut fort dépourvue quand la bise fut venue, parce que l'arbre constituait une réserve de vermisseaux. Elle alla crier famine chez la Fourmi (Fourmis de la Yavimaya) sa voisine, la priant de lui prêter quelque grain pour subsister jusqu'à la saison nouvelle. Mais la Fourmi n'est pas prêteuse; c'est là son moindre défaut. Et la Cigale fut forcée d'errer sur les chemins pour trouver de quoi se nourrir.
Elle croisa un Lièvre (Zodiac rabbit) qui faisait la course avec une Tortue (Tortue claqueuse de Vintara). Notre lièvre n'avait que quatre pas à faire, j'entends de ceux qu'il fait lorsque, prêt d'être atteint, il s'éloigne des chiens, les renvoie aux calendes, et leur fait arpenter les landes (L'attaque des lapinous). Il s'amuse à toute autre chose qu'à la gageure. A la fin, quand il vit que l'autre touchait presque au bout de la carrière, il partit comme un trait; mais les élans qu'il fit furent vains: la Tortue arriva la première.
Morale de l'histoire: Rien ne sert d'avoir une main remplie de spoilers, il faut partir à point.
Fables (ordre d'apparition):
Le Corbeau et le Renard
Le Renard et la Cigogne
Le Loup et le Renard
Le Loup et l'Agneau
Le Loup et le Chien
L'Âne et le Chien
L'Âne chargé d'éponges et l'Âne chargé de sel
La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf
Le Lion et le Rat
Le Rat des villes et le Rat des champs
le Chat et les deux Moineaux
Le Chêne et le Roseau
La Cigale et la Fourmi
Le Lièvre et la Tortue
NdM : Bien trouvé :)
|
MTGArena||
•
•
•
•
25 
