Je suis un pinpin ayant découvert Magic il y a plus de 10 ans (rester 10 ans un pinpin, ça doit être un record du monde non ?) et je vais essayer de vous expliquer pourquoi je suis toujours un débutant à Magic. Cet article n’a pas pour but d’être sérieux mais juste de faire comprendre ma détresse quand je lis des articles en comprenant seulement un mot sur deux !

J’ai joué pour la première fois à Magic en 1993, lors d’une pause de midi au collège (ce qui vous donne une idée sur mon age vénérable). Attiré par deux de mes petits camarades qui posaient des cartes bizarres devant eux et les tournaient dans tous les sens !

Bien sûr je ne pus m’empêcher de leur poser des questions (c’est quoi les chiffres en bas de la carte là ? Et autres âneries énervantes pour les joueurs. Si si, ne niez pas vous avez tous subi ça de la part d’un débutant.). Cela nous valut de nous faire éjecter du CDI parce que nous faisions trop de bruit et parce que « le CDI n’est pas un casino ».1

Après cette première expérience et quelques leçons de mes petits camarades, je me suis dirigé vers le revendeur le plus proche de chez moi. Après avoir dépensé mon argent de poche du mois pour l’achat d’un starter, je m’aperçus que dans l’arrière salle du magasin régnait une activité suspecte. Un trafic de substance dangereuse semblait en cours (le carton est très nocif pour la santé, surtout avec des illustrations de magic dessus quand on essaye de l’ingurgiter et encore plus quand on essaye de le fumer !). M’approchant discrètement je réussis à comprendre que des échanges de cartes étaient en cours. Après m’être fait arnaquer une ou deux fois, je fini par comprendre le principe de valeur des cartes et fis quelques bons échanges avec quelques pinpins (enfin plus pinpins que moi).

Quelques mois de pratique en dilettante plus tard, mes cartes furent rangées au fond d’un tiroir pour laisser place aux figurines peintes avec amour (enfin barbouillées par mes soins et malheureusement pas vraiment soigneusement !). Pendant quelques années, mes cartes restèrent dans ce tiroir froid et humide (une chance, elles n’ont pas moisi).

Arrivé à l’IUT dans une ville pluvieuse (St Nazaire pour ne pas la citer !) nos pauses de midi (encore une fois) nous paraissaient aussi longues que la queue pour accéder au baby-foot du foyer. C’est alors que deux camarades sortirent de leurs poches des objets qui me rappelèrent vaguement quelque chose : des decks ! Et c’est là que débuta ma seconde période Magic. Après m’être refait arnaquer quelques fois, je réussis à me constituer un deck correct (enfin, de mon point de vue de pinpin) avec pour fleuron : deux Serra Angel et deux Wrath of god (on fait ce qu’on peut OK !)

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et l’IUT se terminant, j’intégrais une école supérieure me laissant beaucoup moins de temps et les cartes réintégrèrent le tiroir froid et humide. Jusqu’à ce jour de l’année dernière où… (suspense…) un collègue m’invitant chez lui pour un jeu de plateau me dit :

Tu sais jouer à Magic ? On pourrait s’en faire un en guise d’échauffement !

Mon sang ne fit qu’un tour et je m’empressais d’accepter et ainsi commença ma troisième période Magic. Bien sûr, je me fis torcher proprement par mon ami (que j’appellerai Pitou pour ménager son anonymat) qui m’avait filé un deck de daube face à un bleu-blanc avec Control magic et Vesuvan doppleganger en pagaille. Mais le plaisir de ce jeu était de retour !

Aujourd’hui, n’ayant pas des masses de temps entre mes diverses activités, je joue encore de temps en temps à magic, mais juste pour le fun et pas du tout avec les deck de bourrins que je vois sur Magic-Ville.

Pour me faire plaisir, je fréquente Magic-Ville pour essayer d’apprendre des choses sur Magic mais malheureusement je ne comprends pas tout ce que racontent les joueurs alors y’a t-il quelqu’un pour donner des cours de 2e langue : Magic à un pauvre triple pinpin ? Merci d’avance !



NDLR - 1 : Le CDI, c'est le Centre de Documentation et d'Information, pour ceux qui ont oublié toutes ces choses ou qui n'en ont jamais eu dans leur collège (les pauvres !)