Pour te répondre je dirais que ce que tu connais de la religion, la représentation que tu en as est un acquis.
C'est d'ailleurs un acquis pour tous le monde que la religion est lié à la spiritualité, et comme tu le dit elles sont censés être indissociables.
J'ai cependant, une opinion totalement défavorable à cet acquis.
Approche Philosophique
Premièrement je considère que la religion est une notion qui ne peut pas être traité de la même manière lorsqu'on parle d'elle en tant que telle et quand on parle de son usage par les croyants.
Mais, étant donné que la religion est au mains de ses croyants, elle n'as pas d’existence en elle, uniquement que par les croyants qui la pratique.
Tout ça pour dire que l'idée qu'on se fait de la religion, de ce qu'elle devrait être, est complétement dépassé par ce que les hommes en font, et parce qu'elle n'est jamais ou que trop rarement utilisé de cette manière par les croyants.
C'est pour ça que je n'envisage absolument pas qu'on parle de pratique idéal de la religion. Elle n'est jamais pratiqué idéalement, ou tout simplement pas pratiqué.
Et quand elle est pratiqué idéalement, elle renferme autre chose qu'une simple quête de spiritualité.
La spiritualité donc. C'est quoi la spiritualité dans la religion ?
C'est l'idée qu'il existe une force divine (Dieu, Allah, Yahvé) omnisciente et que notre âme appartient à ce dieu. Que l'âme n'est pas rattaché unqiuement qu' la planête terre et que la vie n'est qu'un passage au chemin qui mène vers dieu.
Cela comprend donc l'idée qu'il y a une existence après la mort.
Comme notre ame appartient à ce dieu, nous avons donc des comptes à lui rendre et tout ce qui doit etre fait doit l'être dans l'honneur de ce dieu.
C'est là dessus que chaque religion instaure ses propres règles divines ou commandements.
Il y a toujours ce soucis d'être sain et d'agir sous le regard d'un dieu, être soumis à son regard. La réciproque est qu'il existe des choses impurs et répréhensibles.
Selon le discours idéaliste que beaucoup me proposent, un croyant idéal est donc un croyant pour qui la spiritualité est centrale dans la vie et que de ce fait, il ne peut donc commettre des actes d'êtres humains, parce qu'il est lié au divin.
Je n'ai pas beaucoup d'explication de pourquoi les gens croient en la religion, à part une seule explication "l'angoisse de la mort". La foi, ou plutôt "l'espoir" des croyants c'est que leur vie sur terre n'est qu'un passage et que le reste se passe après. Avec cette croyance, ils se débarrassent de leur angoisse la plus profonde, disparaitre éternellement.
J'ai cependant beaucoup d'explications de comment un croyant pratique sa foi.
La religion ne se vit pas seul, elle se vit en communauté.
Elle rassemble des individus et leurs donnes des valeurs, des règles, des choses à croire et à suivre, des règles divines.
Elle les fait vivre sous la même bannière.
Il y a ceux qui ne sont pas de la même religion ou qui n'en pratiquent pas et ceux la sont vu comme des mécréants. Il faut les évangéliser sinon ils sont condamnés.
D'une certaine manière, la religion fournit une incroyable identité à un individu, lui donne des lignes directrices sur sa vie, lui donne l'espoir, lui donne l'idée que parce qu'il croit il est sauvé, que la vie est éphémère et que le reste est infiniment plus grand.
En somme, la vie ne vaut rien, juste à respecter ce que dit Dieu.
C'est précisément sur ce point que je met l'accent, c'est à ce moment là que la religion transcende l'individu, dès qu'elle laisse entendre que la vie en tant que telle n'est qu'un detail de l'existence, tout ceci combiné avec le fait que la vie est faite pour faire respecter la parole de Dieu.
Ce raisonnement là ne va pas être traité de la même manière par les individus surtout avec la manière dont ils vont avoir conscience de la vie des autres et de l'importance qu'ils accorderont à la supériorité de leur religion.
Résumons : La religion donne une identité à un individu qui est supérieur à toute celle qu'il a et le transcende parce qu'elle lui fait perdre le rationnel.
Approche sociale
Vous saviez ce qu'il en coutait de chier sur Jesus-Christ ou de laisser penser que vous pratiquiez le culte du diable vers l'an 1200 ?
J'oscille entre le triple écartèlement et la pendaison par les cheveux.
Le tout bien évidemment ordonné par le clergé.
Je ne vois pourtant rien dans les écrits saint qui préconise d'utiliser l'écartèlement ou ces trucs barbares, simplement un passage des lévitiques un peu thrash qui demande qu'on lapide ces bonnes femmes qui ont trompés leur mari, mais bon ca quoi de plus normal.
Ah et dans le nouveau testament c'est dit aimez vous les un les autres, et que dieu est paix et amour, donc vraiment je vois pas ou se trouve le mode d'emploi de la torture.
Mais qu'est-ce qui amène un religieux à commettre un acte que son livre sacré lui interdit ?
=> La simple idée que sa religion doit être respecté. Parce que les valeurs qu'elle profèrent sont suprêmes, elles dépassent l'homme, sont au dessus de lui et doivent le contraindre dans tout ce qu'il fait.
Cependant est-ce que tous les croyants du monde agissent avec le même raisonnement ? Non.
Pour faire simple, toutes les populations qui ont connu une révolution humaniste dans leur civilisation ont fini par arrêter les actes de barbaries et ont commencé à philosopher. Le fait de philosopher sur les droits de l'homme, sur les libertés qu'il a, sur la conscience des humains, sur leur respect n'est accessible que dans une civilisation qui a connu une révolution "humaniste".
Et les revolution humanistes en sont possible que lorsque les individus augmentent leur niveau de vie.
Les autres continuent dans une civilisation "religieuse".
C'est la raison pour laquelle les religions qui se trouvent dans des civilisations dans lesquelles les richesses ont explosés n'occupent plus une aussi grande place et ou les droit de l'homme se sont imposés.
Concernant les actes commis par des barbares religieux, sur des civilisations plus riches, en occident notamment, ils sont très souvent perpétrés par des individus qui ont peu d'interactions avec d'autres individus, isolés socialement, en provenance de millieux modestes voir pauvres, et donc sujet à l'inegalité d'accès aux bien et services.
Comme j'ai très souvent expliqué jusqu’ici, l'inégalité d'accès aux biens et aux services est la base des tensions sociales, et les tensions sociales augmentent les conflits entre classe populaire et classes aisées, et le renforcement identitaire des communautés minoritaires, majoritairement musulmanes.
Le renforcement identitaire provoque l'immobilisation de l'esprit sur la religion, et l’immobilisation de l'esprit sur le religion accélère le processus par lequel l'individu ne va vivre que pour sa religion et penser qu'elle prévaut sur tout.
C'est dans cette état d'esprit que des individus vont être amené à commettre des actes déviants.
Hypothèse : La spiritualité n'est pas suffisamment forte pour guider un individu. Un individu a besoin de valeurs, de regles, d'avoir quelque chose à suivre, et la religion incarne ces éléments. La supériorité de sa propre religion devient plus importante que la religion elle même, et cette idée est d’autant plus concrète et appliqué lorsqu'un individu est dépourvu de conscience humaniste.
La religion est aux antipodes de la conscience humaniste.
Exemple sympathique
Si par exemple un mère croyante, absolument convaincue qu'il y a une vie après la mort, perd son fils, croyant lui aussi, alors si elle croit que la vie n'est qu'une étape, elle sait donc qu'elle va retrouver son fils "la haut". Cela devrais donc diminuer son chagrin ?
SCOOP : Ca ne le diminue pas, elles sont terrassés par la mort de leur fils comme si elle l'avaient perdu à tous jamais et croyez moi ces pauvres mères se posent surtout beaucoup de questions sur leur foi et si leur fils a été assassiné, la première chose qui leur viens en tête c'est de venger leur fils, si possible en tuant l'assassin.
Imaginons que cette maman trouve l'assassin de son enfant et qu'elle arrive à le tuer, et que ca se sait.
Bizarrement, pendant un moment cette maman était une croyante idéale, et d'un coup elle ne l'est plus. Les gens se disent tous "pourtant elle qui était chrétienne, comment ? pourquoi ?..." "on a pourtant dit que seul dieu pouvait punir, ceci cela", etc... "c'est pas une vrai croyante, la bible ne dit pas de faire ça".
Est-ce que pour autant cette mère n'as jamais été chrétienne ? n'as jamais pratiqué sa spiritualité ? n'as cru au divin ?
Si, absolument, une parfaite chrétienne.
Mais s'est glissé dans sa vie, des choses qui sont prépondérantes à la foi et qui dépassent tout ce qui peut y avoir de divin : L'amour envers les êtres cher.
Ceci n'était qu'un cas de figure pour montrer que la spiritualité a ses limites à partir du moment ou des forces bien plus puissantes prennent le pas.
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