Pour souligner ce que j'ai voulu dire à propos de la criminalité, il faut s'interesser au
Suicide de Durkheim.
Le suicide est pour tous un acte individuel.
Durkheim a prouvé que le suicide est un phénomène social. Pourquoi ?
Parce qu'il a reussi à trouver une relation de cause à effet entre le suicide est une autre variable, de tel sorte que lorsque cette variable est forte, le suicide est fort, et lorsqu'elle est faible, le suicide est plus rare.
La relation de cause à effet est la suivante : Un homme qui n'est pas suffisamment intégré a plus de chance de se suicider.
Il a mis par exemple en évidence les différents taux de suicide entre les différentes religions en France, en ayant pour postulat de départ que ces religions ne propose le meme modele d’intégration dans une organisation.
On observe que plus le modèle d'integration de la religion est forte, moins les pratiquants se suicide. (Il me semble que les juifs arrivent en tete dans le sens ou ils se suicident le moins, les cathos pas bien placés, les protestants en dernier, mais bon les protestant à l’époque c'etait pas la meme chose que ce qui se passe aux US aujourd'hui).
Pourtant c'est quoi le lien apparent entre l'integration et le suicide ?
Si je suis un timide introverti, je suis obligé de me suicider ? NON !
Ce n'est pas un fonctionnement mécanique et systématique, c'est une force sociale.
Pour moi on observe la meme chose avec le passage à l'acte barbare et le degré de pauvreté, couplé à la pratique religieuse.
Les deux ne sont pas systématiquement lié mais l'un influence l'autre.
Tout ca pour dire quoi :
Si un type se justifie de tuer au non d'Allah alors que le bouquin qu'il tient à la main stipule clairement que ce qu'il fait est totalement interdit et criminel, c'est qu'il y a quelque chose de bien plus fort dans la religion qui guide ces individus.
Ma théorie n'a pas bougé :
La Religion transcende l'homme. Elle lui fait perdre le sens du rationnel et augmente la passion.
La pauvreté entraine le désespoir chez l'homme.
La religion remplace ce qui n'as pas été apporté par la condition sociale de l'individu, à savoir de l'espoir, une identité, une estime, une appartenance, des symboles à suivre, des valeurs à defendre, des regles de vie fondamentales.
De ce fait, la religion augmente les chances de transformer un désespéré en barbare.
Le barbare se confit la mission de défendre des valeurs suprêmes qui dépassent la conditions d'homme. C'est pour ca que je parle de rationnel, pour eux une vie d'homme vaut moins que ce qui se réclame du divin, car le divin est au dessus de l'homme.
A partir du moment ou ce raisonnement occupe leurs têtes, les extrémistes perdent la conscience de l'humanité, et la remplace par la seule valeur divine.
C'est à partir de ça que leur viens l'idée que certains merite de vivre et d'autre non, parce que pour eux la vie ne vaut rien.
Christopher Hitchens parle
de se rendre soit même esclave, je trouve ca vraiment cool comme métaphore.
Etre esclave d'un dieu c'est se libérer de sa condition d'homme.
Outre ça, il existe des religieux qui ne posent problème à personnes, qui sont bien eduqués, qui ont une femme, des enfants, un travail, des amis, des activités, et eux ne partent pas faire le Djihad et pratiquent leur spiritualité.
On trouve bizarrement moins de temps et d’énergie à s'immobiliser mentalement dans la religion quand on passe le clair de sont temps, à discuter, échanger, aimer, partager et vivre bien.
Encore faut-il pouvoir se permettre de discuter, echanger, aimer, partager et vivre bien. Et la dessus intervienne les inégalités d'accès à toutes ces choses.
Et ca je vous en ait déjà parlé :)
JMB a écrit :
il y a enormement d'individus faiblement doté et faiblement éduqués qui sont sujet à la religion
Il faut arrêter de tout mettre sur le dos de l'éducation.
Les enfants apprennent tous seuls à faire les bêtises, il n'ont été éduqués pour ça.
L’éducation initie les enfants aux limites. La socialisation les brise.
Je ne dis pas que l'éducation n'a pas son role, mais j'observe qu'il y a chez les plus ignobles individus autant de non-eduqués que d'éduqués.
Je suis convaincu (pour l'instant) que tout se passe dans la manière de remettre en question un système de valeur, et des institutions.