Citation :
Là ou je comprends pas c'est que ce sont des biens d'occasion que tu achètes, quelle est la légitimité de taxer (TVA) des biens d'occasions ?
Les biens d'occasion ne donnent absolument pas droit à une exonération automatique de TVA. En fait, ils sont soumis au régime de la marge (ce qui revient techniquement au même que pour n'importe quelle transaction commerciale) : un brocanteur devra reverser de la TVA sur la partie du prix obtenu qui dépasse le prix d'acquisition (ou la valeur vénale s'il l'a eu à titre gratuit). C'est pour ça que les marchands de biens d'occasion doivent tenir un registre de police, afin de pouvoir prouver qu'ils ont obtenu telle marchandise auprès d'un particulier à tel prix, pour ne reverser la TVA que sur la différence. En effet, l'absence de ce registre ou de facture, bien d'occasion ou pas, la TVA serait due sur l'intégralité du prix de vente (sauf s'il s'agit d'une exportation hors-EEE, auquel cas la vente est exonérée de TVA mais doit respecter les formalités notamment au niveau de la déclaration et des frais de douane).
C'est logique parce que dans l'esprit, ce qui est taxé, c'est la plus-value que fait celui qui facture, quelle qu'en soit l'origine de cette plus-value (produit neuf, d'occasion, d'artisanat, service, etc...).
Pour le reste, on rentre largement dans les considérations politiques, mais si j'ai le choix, j'achète moins de conneries, je paie plus cher, mais j'achète plus rien qui vient de Chine ou autre pays de merde où les travailleurs ne sont guère que des esclaves. De la même façon, je préfère aller faire mes courses au marché ou chez les commerçants locaux plutôt qu'engraisser les gros crevards de la grande distribution et du discount (que ça soit du brick-and-mortar ou par correspondance), qui, sous des faux airs de vouloir générer du pouvoir d'achat pour le commun des mortels, font surtout disparaître des emplois.