Un chapeau... Oui je me rappelle clairement, le bar, les filles, les produits illicites. Un flash, une mémoire. La chasse à l'otarie reprend. Mon haleine est mortelle, mais j'avance, les hyènes blanches du Nord me suivent. Je les sens, enfin les ressent plutôt. Tôt ou tard, j'aurais à les affronter. Pour l'instant, je dois avancer, pas après pas. L'objectif se rapproche clairement, les otaries, elles étaient là, avant. Avant, avant...
Mais quand ? Dans le futur du passé, ou dans le passé du futur ? Le questionnement est profond. Plongé dans mes réflexions, je m'arrête sur ce rocher. Poser, assis, les pieds en tailleur, je médite. Que faire ? Ou aller ? Quelle direction prendre ? Même si cette aventure était intéressante, elle ne peut s’arrêter comme ça. Bouffer par des hyènes blanches du grand nord. Je sens déjà des griffes acérées sur mes entrailles. J'ai peur et froid, et je sais que je ne me réveillerait pas un verre à la main. Pas cette fois.
C'est alors que je vis la solution. Un chapeau. Oui Monsieur : un chapeau. Suis-je devenu fou ? Et cette mélodie si chargée en émotion;, que nul mot ne peut la décrire, est-elle réelle ou en juste dans ma tête.
Les deux certainement. Mais une chose est sure, elle me donne cette force qui m'avait quittée. Une rage soudaine s'empare de moi. Mon chapeau vole et virevolte au grès de mes gestes amples. Les hyènes ne peuvent que battre en retrait. Et pourtant, elles se regroupent, prête à m'attaquer, mais ensemble cette fois. Malgré mes forces déclinantes, et mon chapeau abimé, je ne dois pas abandonner. Respirer chaque souffle comme s'il était le dernier.
C'est à ce moment que je l'ai vue. Enfin remarqué plutôt. Cette glace infinie autour de moi, ne peut être que de l'eau gelée. Je jette alors mon chapeau au sol, et l'eau commence alors à bouillir, et un vaste trou sombre se forme. Je n'ai guère de choix. Je saute. Vers où ? Vers quoi ? Je ne le sais pas, mais la peur me tient toujours prisonnier avec ses griffes glacées
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