O lecteur curieux qui passe par là :
Avant de pouvoir aller plus loin dans cet article nous devons être certain que vous connaissez le caractère démoniaque de ce jeu. Si ce n’est pas le cas clique
ici. Terrifiant n’est-ce pas ? J’espère que vous saluez l’effort que nous faisons en continuant cet article malgré tout les risques que nous encourrons. Le courage nécessaire nous vient du format, redoutable source d’inspiration. Figurez vous que hier, alors que je sortais de l’hop… Je m’égare excusez moi.
A toi joueur blasé, orphelin des autres formats :
Il faut bien comprendre que ce format s’adresse à beaucoup de joueurs d’origine très varié. Il réponds à des attentes très diverses et n’est pas un sous format comme nos détracteurs (des agents infiltrés du legaçy terrifié par le potentiel du paysan et l’idée qu’on lui vole tout ses joueurs) ont tendance à le dire.
- Vous n’en pouvez plus de l’ambiance du Legaçy que ce soit le coté désagréable de ses joueurs ou le prix toujours croissant de ses cartes ?
- Le T2 vous parait trop limité, impossible d’y jouer les mécaniques qui vous plaisent ?
- Marre d’entendre dire que vos combos sont trop lentes, trop contraignantes ou nécessitent quatre cartes ?
- Vous aimeriez pouvoir jouer un jeu plus fun que compétitif mais sans perdre toutes vos chances de gagner un tournoi ?
- Vous êtes un Dieu du deck-building et vous avez déjà fait le tour de tout ce qu’il existe d’autre ?
Le peasant est votre ami. Il se pourrait même qu’il soit beaucoup plus. Les concepts novateurs sont légions ici. Le prix des cartes est moindre. Les joueurs sont solidaires et agréables. Les combos à quatre cartes compétitives existent. Bienvenue dans le plus cool des formats eternal. (Je le vends bien hein ? Promis j’utilise que des arguments véridiques).
Particularité du format :
De façon barbare, le Peasant (traduction littérale : paysan) est un format alternatif à but compétitif ayant des contraintes de builds spécifiques.
Pour être plus clair, les jeux doivent être composés au minimum de 60 cartes avec un side de 0 ou 15 cartes, être composé d’un ensemble de cartes de 0 à 4 exemplaires maximum avec le même nom excepté pour les terrains de base et contenir uniquement des communes à l’exception d’un maximum de 5 Unco. Toutes les éditions de Magic sont légales à l’exception d’Unglued et Unhinged et d’une liste de cartes bannies.
Lorsque vous buildez une liste, il est important de vérifier la rareté des cartes, en effet, certaines cartes ont vu leur rareté évoluer en fonction des rééditions. Pour faire simple, en France, nous prenons la rareté la plus basse.
Rendez vous sur ce lien pour vérifier la validité de vos deck, la rareté de vos cartes :
cliquez ici
Puissance intrinsèque et force des decks qui peuplent notre format ?
A première vue, on pourrait croire que ce format est uniquement destiné aux amateurs de casual (ce qui est, comme pour le legacy, en partie vrai). Mais c’est un format où les tournois existent, donc forcément dans ces cas là, on ne vient pas là avec son pet deck.
La puissance brute des decks compétitifs est élevée (supérieur à un jeu de format standard), de plus le peasant peut se targuer d’avoir un metagame qui plaira aux amateurs de TOUT les types de deck :
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COMBO est présent avec des archétypes comme :
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Storm (kill au grapeshot ou en pondant une flopée de tokens) qui tuent régulièrement tour 3
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Thopter/foundry qui a une optique plus contrôle (la combinaison dévastatrice de contresorts pour temporiser et de l'association thpter/foundry qui permet de tuer au tokens fly)
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Jace senseï (la fameuse combo à quatre cartes viable qui rend meule jouable, oui vous avez bien lu).
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AGGRO est excellent avec comme archétypes :
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Slivoïde (des petits créatures toutes mignonnes qui le sont beaucoup moins quand elles sont plusieurs)
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Patouche (les meilleures auras sur des créatures inciblables pour notre adversaire)
- Red deck win gobelin, gruul, mouton, … A non peut-être pas mouton.
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Les deck MIDRANGE (entendez par là aggro-contrôle) ne sont pas en reste :
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Fée (je contre, je pioche, je tape et le tout en même temps)
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Tempothresh
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Tempo (tuer avec des grizzlis ça n’a pas de prix)
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Black hand …
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CONTROLE est aussi dans la place :
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The deck (qui pour le coup est carrément contrôle lourd) dont les builds varient beaucoup.
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Rack …
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Les decks PRISONS existent également avec :
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Pox (Attention ce jeu peut potentiellement créer une dose élevée de frustration chez votre adversaire, à manipuler avec prudence)
Et vous avez toutes les VARIANTES :
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Elfes (aggro-combo)
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Thopter foundry (Contrôle combo, cité plus haut)
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Drazi Ramp (Ramp)
Quels sont les intérêts de jouer ce format ?
Il y en a plusieurs :
- Tout d’abord, c’est un format dit budget. De nombreux jeux compétitifs ne coûteront pas très cher. La contrainte des 5 Unco maximum empêche l’accumulation de spoiler et donc l’explosion du prix des deck, ce qui laisse le format très accessible, voire être le format le plus accessible actuellement.
- Plusieurs cartes sont oubliées ou sont devenues injouables car obsolètes, ne sont pas/plus autorisées dans les autres formats. Le peasant peut les inclure ! Imaginez des decks où vous jouez votre playset de demonic tutor, où les locus sont autorisés…
- C’est un format jeune, où beaucoup d’archétypes compétitifs n’ont pas encore été découverts, le deck building compétitif est encore possible.
- Si vous avez peur de jouer avec des mauvaises cartes, sachez que c’est faux car vous avez dans le format
Force of Will,
Sinkhole,
Hymn to Tourach,
Demonic Tutor,
Flot soudain,
Brainstorm,
Usine de Mishra,
Maze of Ith,
Channel,
Crop Rotation…
Des exemples de deck ?
Il y a un excellent article sur ce sujet, je vous invite à le consulter
ici
Vous retrouvez des archétypes ultra connus : elfes, burn, weeny white avec des archétypes spécifiques au format : tortured existences…
Mais alors, l’association testostérone, bêtises et Magic c’est fini ?
Non !
Si comme moi vous êtes un addict des discussions sans fin sur le ban de tel ou tel cartes accompagné bien entendu de savoureuses joutes verbales et d’argumentation bancale on a ça aussi :
cliquez là.
La liste des cartes bannies :
Comme tout format construits, il y a des cartes bannies, certaines parce qu'elles sont chères et ne correspondent pas à l'esprit du format, d'autres de manière préventive parce que elles sont excessivement fortes, enfin les dernières ont été bannies suite à la création de jeux historiquement fort :
- Cartes de mise
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Ali from Cairo,
Atog,
Bazaar of Baghdad,
Berserk,
Brain Freeze,
Candelabra of Tawnos,
Cranial Plating,
Diamond Valley,
Frantic Search,
Juzám Djinn,
Library of Alexandria,
Mana Drain,
Mishra's Workshop,
Skullclamp,
Sol Ring,
Strip Mine,
Tendrils of Agony.
Les restrictions applicables aux autres formats ne s’appliquent pas à Peasant Magic (vous pouvez jouer 4 Demonic Tutor par exemple).
La popularité de ce format étant naissante, la liste de ban est susceptible d’évoluer encore rapidement notamment en fonction des retours de tournois et des constatations des joueurs. Notamment si toi joueur de génie qui lit ceci (rime de folie) tu build un jeu capable de retourner le format. Et contrairement à ce que tu pourrais croire de prime abord, c’est vraiment possible. C’est aussi ça le peasant.
Quelques illustres joueurs :
Si vous n’êtes toujours pas convaincu je suis obligé d’en venir aux arguments les plus subjectifs j’appelle à la barre, la ligue des justiciers du peasant, le club des cinq du paysan, la bande à picsou du format suscité.
Le premier de ses illustres joueurs est très certainement Leonard de Vinci, artiste et penseur visionnaire qui a su créer les premières listes compétitives avant même que Richard Garfield invente la fameux jeu de cartes. On dit qu’il a su trouver la force de peindre La Joconde en s’inspirant de la vitalité qu’il ressentait dans la future communauté peasant. John Kennedy est évidemment impossible à oublier. Son assassinat a eu lieu quatre jours après qu’il ai écrit les prémisses de la première liste de The Deck. Eminem est à l’origine de Storm. Un jour plutôt que d’enchaine une phrase de cinquante mots en une minute il s’est dit qu’il allait enchainer une suite de cinquante sorts en un tour. La chaine chasse et pêche à créé Blessing Sullivan. Un jeu à son image, efficace mais lent. Une entreprise de traitement et recyclage des déchets à adapter son fonctionnement au jeu de carte. De cela est né Trinket salvager. Enfin un duo de chimiste russe en fuite à créer un jeu aussi instable que la nitroglycérine mais tout aussi explosif : Infect.
Jouez au peasant, c’est s’offrir la chance de faire partie de l’histoire.
Affaire à suivre !
Si la popularité de ce format se confirme, nous pouvons prévoir un bel avenir pour le Peasant et pourquoi pas, une officialisation par Wizard of the Coast.
Mais pour cela, nous devons être plus nombreux encore et continuer à développer, ensemble, ce format aussi intéressant que prometteur. On a besoin de vous.
Ezequiel54, Thepleymo, Kiwifou