theophenix
Aller doucement n'empêche pas, d'arriver.
jugement chapitres 6 à 10
le 19/07/2003 23:25

Suite de l'histoire

CHAPITRE 6

Mangeant autour d'un gros morceau de pain et d'un steak de jackeloppe (animal légendaire américain, une sorte de lièvre à cornes de cerf), Kamahl racontait ses aventures à Balthor et Jeska, sa poursuite du Mirari à travers Otaria et les gens qu'il avait rencontré.
" Chaînes était fort " dit-il. " Plein de volonté, et un combattant d'exception. Comment puis-je espérer contrôler le Mirari si lui même n'a pas pu le faire ? "
" En apprenant de ses fautes " répondit Jeska " Chaînes est allé dans ses désirs. Tu le sais, et tu comprends le danger. C'est une force qu'il n'avait pas. Cultive cette force.
" Peut être. Mais si je n'ai pas le temps de le faire ? Tout le monde veut le Mirari. La seule raison pour laquelle je l'ai accepté était pour le tenir à l'écart des gens comme Laquatus. Ses guerriers peuvent attaquer à n'importe quel moment. Si je n'apprend pas rapidement à le contrôler, je nous détruirai tous, en voulant notre bien. "
" Pourquoi ne pas le donner à l'Ordre alors ? Laisses-les se détruire comme ils l'entendent. "
" Même à l'ordre on ne peut pas faire confiance pour le Mirari. Ils l'ont prouvés quand Kirtar a détruit la moitié de la citadelle. De plus, ils ne me croient pas. Pour eux, je suis le boucher. Je devrai tuer la moitié de leurs forces juste pour leur parler. "
Jeska se retourna vers son frère, qui s'était approché de la cheminée.
" Et les nains ? "
" Bah ! " s'exclama Balthor.
"Sois calme, vieil homme. Nous connaissons tous tes opinions sur les tiens. Mais j'ai vécu avec eux moi aussi (c'est Jeska qui parle) et je connaît la vérité à leur propos. "
" Quelle vérité ? "
" Qu'ils sont une race pacifique. Ils sont de grands combattants, peut être les meilleurs au monde, mais ils ne se battent pas juste pour se battre. Regarde toi, Balthor. Tu es plus un barbare qu'un nain. "
" Et alors quoi à propos des nains ? " demanda Kamahl
" Je n'ai jamais beaucoup parlée de ma vie dans leur clan. A l'époque, tu était le prodige de Balthor, et tu n'écoutais pas les idées bizarres de ta soeur. Les clans des nains ne sont pas comme nos tribus. Ils ne se battent pas juste pour déterminer qui est la plus fort. Ils se battent ensembles dans un but unique. Que ce soit pour reconstruire notre monde (après la guerre contre les phyrexians ) ou se défendre contre les envahisseurs, chaque membre du clan est membre de quelque chose de plus large, une communauté, et chacun est près à mourir pour la protéger. J'ai apprit beaucoup de choses parmi eux. Ce n'est pas seulement leur façon de vivre qui les différencie des autres races. Ils en savent plus à propos du passé que n'importe qui sur Otaria. Leur histoire est l'histoire du monde, et ils savent tout sur les artefacts. "
Kamahl se leva brusquement.
" Que ce passe-t-il mon frère ? je ne t'ai pas encore tout dit. "
" Si au contraire ! Les clans des nains ! Ne vois-tu pas ? C'est ce dont nous avons besoins ! les clans ! Si je peut amener toutes les tribus barbares ensembles, comme les nains, aucun envahisseur ne pourra nous vaincre ! "
" Tu oublies quelque chose. "
" Nous sommes plus nombreux que les nains ! Et la majorité d'entre nous ont été entraînés par le plus grand nain de tous les temps ! "
" Mais la vie des nains n'est pas uniquement le combat ! Et ton contrôle ? Je pense qu'ils peuvent t'aider avec ça. "
" Laquatus aurait besoin d'unir tout Otaria contre nous pour nous vaincre. "
" Mais comment veux-tu unir tout un tas de têtes Brûlées qui ne peuvent pas tenir un jour ensemble sans se défier ? " demanda Balthor
" En leur prouvant à tous que JE suis le meilleur. Nous organiserons un tournoi, comme dans les arènes, dont le vainqueur dirigera les tribus. Après que je les aurait battu, je pourrai les mener à une vie meilleure. "
Jeska, furieuse de ne pas être écoutée, sorti de la pièce, laissant Kamahl et Balthor organiser ce tournoi. Le lendemain, Kamahl rédigea un message à l'intention de chaque chef de tribu :
" Depuis trop longtemps les tribus sont divisées, changeant sans cesse de lieux pour rester en vie, se défiant pour déterminer le plus fort. Nous sommes un grand peuple, mais nous n'avons pas achevé la gloire de notre peuple car nous cherchons des gloires individuelles. Il est temps de mettre de coté nos jalousies, d'oublier les vieux conflits, et de marcher tous ensembles pour la gloire des tribus pardiques. Il est temps de trouver un chef qui nous guidera vers le succès.
Moi, Kamahl, champion de la tribus de L'aurore, Vétéran des arènes de la coterie et détenteur du Mirari, je ne vous demande pas de m'accepter comme votre leader, bien que j'accepterai ce titre avec joie. Je vous invite à un tournoi des champions au Village de l'aurore la première semaine suivant la nouvelle lune. Un tournoi qui déterminera qui est le plus puissant d'entre nous, qui peut vraiment guider tous les barbares. "
" Il faut offrir plus que la gloire, sinon ils ne viendront pas. Il faut offrir le Mirari. " commenta Balthor
" Non ! Il est à moi ! Tu dois me comprendre, Balthor. Chaînes me l'a confié, je ne peut pas le mettre en jeu. "
" Je le sais. Tu n'as toujours pas lavé les cendres sur ton visage, mais il n'y a aucune chance pour que tu perdes ! "
" C'est sûrement vrai. Peut être que les champions ne répondront pas, dans ce cas je mettrai en jeu le Mirari, mais uniquement en dernier recours. "
" Maintenant, il faut envoyer ce message à toutes les tribus. Dis leurs qu'ils ont une semaine à compté de ce soir pour arriver au village. "
" D'accord, je les amènerai ici, mais tu les convaincra de se battre. "

**

Veza marchait de long en large dans la petite pièce, nerveuse comme un poisson dans un filet de pêche, attendant l'arrivée de l'invocatrice. Elle préférait presque la chaise du Patriarche à cette horrible attente. Quand enfin s'ouvrit la porte, elle s'assit pour faire face à Nattes.
" Enfin vous êtes là. Bien. Nous avons beaucoup de choses à discuter " commença Nattes.
" Enfin je suis là ? " demanda l'ambassadrice, confuse " Oui bien sur. Je suis désolée de vous avoir fait attendre maîtresse Nattes. Je sais que vous avez beaucoup de travail. "
" Ce n'est pas la peine, ma chère. Vous êtes vraiment là, c'est curieux. L'autre ambassadeur était là, mais il n'était pas là, vous comprenez. "
" Bien sur " dit Veza, acquiesçant plus de confusion que d'agrément. " Oh l'autre ambassadeur ? Oui. C'est pour cela que je suis venue vous parler, Invocatrice. Je représente les intérêts de l'Empire de la mer, l'empire officiel, et je suis sûre que le Patriarche vous en a informé. "
" Hmmm ? oh oui. Vous savez, avant le cataclysme je travaillais pour l'empereur Aboshan. Un homme horrible. Il gardait tous ses artefacts sous l'eau. "
" Oui bien. L'impératrice Llawan prend plus soin de ses artefacts qu'Aboshan. " répondit Veza, essayant de ramener Nattes à leur conversation. " C'est pour ça que le Patriarche est d'accord pour traiter avec Llawan, et pas avec Laquatus. Que pouvez vous me dire à propos de votre entrevue avec ce traître ? "
" Rien que vous ne savez déjà je pense, ma chère. "
" Je sais que vous avez rencontré l'ancien ambassadeur et qu'il a essayé de vous pousser à l'aider pour récupérer le Mirari. Je ne sais pas si vous avez l'intention de l'aider, ce qui violerait un accord entre l'Empire et la Coterie. "
" Je vous assure, Ambassadeur que nous n'avons aucune intention de faire quoi que ce soit qui violerait un de nos accords. "
" Alors qu'allez vous faire ? "
" S'amuser un peu, ma chère. Juste s'amuser. "

**

Une semaine après avoir distribué son appel aux tribus, Kamahl se trouvait devant l'épreuve la plus difficile de toute sa vie. Il devait faire face aux plus forts guerriers des Montagnes Pardiques et les convaincre de le laisser leur amener la liberté. Plus d'une centaine de combattants s'étaient amenés à la réunion, je champion d chaque village. En réalité, Kamahl savait qu'il n'avait qu'à en convaincre une demi douzaine. L'élite Huit (les 8 meilleurs champions) étaient très respectés par toutes les tribus. Si Kamahl arrivait à les convaincre, les autres suivraient. " Je ne voit pas toute l'élite. " dit Kamahl à Balthor en regardant la foule. Les deux étaient installés sur la tour qui marquait l'entrée des champs d'entraînements du Jugement, où le championnat devrait avoir lieu. " Où sont-ils ? "" J'ai oublié de te le dire. Pendant que tu étais à Cabal City, il y a eu quelques changements. Des sept que tu a laissé en partant (Kamahl est un des membres de l'élite), seuls trois restent. Les derniers entrés dans l'Elite sont Joha, Thurmon, Brue, je pense que tu ne l'as jamais rencontré, et Tybiel. "
" Tybiel ? Comment ce fou a-t-il pu s'élever aussi haut ? "
" ça n'en fait que quatre. Qui est le cinquième ? "
" Ton vieil adversaire, Talon. Il est maintenant le leader de l'Elite. Quand tu es parti, il a monté dans les rangs comme une tempête dans les montagnes. Il est celui que tu dois convaincre. Convainc Talon, et toute l'Elite suivra. Si l'Elite suit, tous les barbares suivront. "
A ce moment, Talon s'adressa au duo dans la tour.
" Salut Kamahl ! Tu as rassemblé beaucoup de forts guerriers ici aujourd'hui. Voudrais-tu faire de nous ta petite armée personnelle ? Ou souhaites-tu vraiment voir qui est le plus fort ? Parce que je pense qu'un combat entre nous deux pourrait résoudre cette question. "
" Ca pourrait arriver. Mais si un de nous deux doit diriger cette armée, sa force devra être prouvée. C'est pour cela que le tournoi a été organisé. "
" Pourquoi quelqu'un devrait nous diriger tous ? Nous avons survécus sans nous regrouper autour d'un général. " Tout autour, les autres barbares se turent pour écouter cette conversation. " Qu'est ce qui a changé ? Quels challenges nous attendent que nous ne pouvons pas affronter seuls ? "
Tenant son épée pour que chacun puisse voir le Mirari, Kamahl cria : " Voici le Challenge qui changera à jamais les montagnes ! Voici pourquoi nous devons nous rassembler ou périr un par un dans nos villages. Ceci est le Mirari, Le plus puissant artefact de tout Otaria, et je l'ai rapporté ici pour la gloire des Pardiques et pour le protéger de ceux qui veulent utiliser son pouvoir contre nous. Mais la seule façon de garder ce pouvoir dans les montagnes est de nous regrouper pour faire face à ceux qui voudraient le voler. "
Toute la foule était captivée par la lumière émanant du Mirari. Tous étaient capturés par son pouvoir. Tous excepté Talon, qui ne regardait que Kamahl. Après quelques instants, il commença à applaudir.
" Très beau discours, mon ami. Et ce Mirari est vraiment une merveille. Donc le champion le détiendra et pourra l'utiliser contre nos ennemis ? "
" Non. Il m'appartient. J'ai battu pour lui. J'ai parcouru tout Otaria. J'ai fait un serment à mon meilleur ami. Mais je tendrait mon bras et mon épée à l'armée des barbares et suivrait les ordres de celui qui sera notre leader. "
" Belles paroles, Kamahl. Dit moi, utiliseras-tu ton épée pendant le tournoi ? Utiliseras-tu ce puissant artefact pour combattre les guerriers que tu souhaites protéger ? "
Pendant que Talon parlait, les barbares regardèrent le Mirari différemment. Kamahl pouvait voir la peur dans leurs yeux. La peur, et l'envie.
" C'est mon épée, Talon. Donnée par mon père, qui l'a reçu de son père. Forgée par Balthor dans le matériel de sa Sainteté Urza après qu'il revienne de la Grande Guerre. Tu ne peux pas me l'enlever. C'est moi qui vous ai apporté de Pouvoir, c'est moi qui ai ramené le Mirari dans les pardiques. "
" Et c'est toi qui a organisé ce tournoi pour le protéger. Et maintenant tu voudrais l'utiliser contre les barbares pour remporter ce le tournoi. "
Kamahl n'avait pas de réponse aux accusations de Talon, et le foule commença à s'agiter. Les épées sortaient de leurs fourreaux, des mots magiques étaient chuchotés. L'air du Jugement se remplissait de Mana et de Colère. Kamahl ne voyait pas d'autres possibilités que d'offrir le Mirari au vainqueur, mais il ne pouvait pas se permettre de combattre sans son épée.
" Fait quelque chose " dit Balthor " Tu ne peux pas les combattre tous en même temps. "
" Tu as raison ! " s'exclama Kamahl " Guerriers ! Talon a Raison ! "
Cette phrase capta leur attention
" En essayant de garder un serment fait à un ami, j'ai perdu de vue la fière histoire de notre peuple. L'honneur, la Force et la Loyauté sont ce pour quoi nous vivons et mourrons dans les montagnes. Je doit honorer mon serment, mais je ne peut pas tourner le dos à la Loyauté. Je vais offrir le mirari et l'épée du père de mon père au champion du tournoi. "
Kamahl se tût pour observer l'effet de ces mots sur la foule et sur Talon. La foule regardait toujours le Mirari. Talon ne semblait pas encore convaincu.
" Cependant, je ne peux pas laisser tomber la force que j'ai acquise au combat. Si le Mirari me rend Puissant, c'est parce que j'ai gagné son pouvoir, et quiconque veut me prendre se pouvoir devra le gagner lui aussi. Je combattrait contre chacun d'entre vous. Celui qui me battra aura gagné ce pouvoir. Si aucun d'entre vous ne peut me battre, alors vous devrez vous rallier à ma bannière. "
Regardant Talon, Kamahl frappa le sol de la pointe de son épée, provoquant un claquement qui résonna dans l'air pendant plusieures minutes. Puis il délivra le dernier défi :
" Acceptes-tu les règles du tournoi Talon, ou devons nous nous battre ici et maintenant pour le Mirari ? "

CHAPITRE 7

Treal servait plus de guide que de garde pour Laquatus.
" Comme vous pouvez le voir ambassadeur, les forces de l'Ordre patrouillent dans chaque rue de la Citadelle. Et nous avons des gardes postés nuit et jour partout où des gens peuvent comploter contre la ville, pour éviter une éruption de violence. Ceci est la ville la plus sûre d'Otaria. "
" Et la plus oppressante " ajouta Laquatus pour lui même. " Très impressionnant, Treal. J'adorerai discuter de cette sécurité avec la Commandante Isheu. Cela fait une semaine que je suis ici. Quand pourrais-je la rencontrer ? "
" Oui, j'ai du oublier de vous le dire, votre audience aura lieu cet après midi. Je suis terriblement désolé sir, ma mémoire semble m'avoir quittée depuis quelques jours. "
" C'est pas grave Treal. " Le contrôle mental de Laquatus sur le garde commençait à avoir des effets secondaires gênants. Ca arrive à chaque fois, pensa Laquatus. Dans quelques jours, son cerveau ne serait plus que de la gelée. Il faudrait que je me procure un autre guide.
Le trio visita le parc, allant de statue en statue alors que Treal contait à Laquatus les gloires passées de la citadelle, narrant la vie des anciens dirigeants, en passant devant leurs statues. Laquatus était plus intéressé par la vision des troupes qui patrouillaient, accostant tous les fermiers, étudiants ou hommes d'affaires qui s'étaient accidentellement retrouvés en groupes de quatre ou plus.
" Et voici la Capitaine Pianna, qui fut la première victime de Kamahl le boucher. Peut être la plus grande commandante de la citadelle. Ses enseignements pacifiques et sa compassion pour les autres races causèrent sa perte. "
Cette statue était différente. Pianna n'était pas dans une pose héroïque comme les autres. Elle semblait à l'agonie, ses mains jetées devant elle, agenouillée.
" Cette sculpture est l'exacte réplique de Pianna après sa mort, un avertissement pour les générations futures que le prix de la liberté est la vigilance éternelle envers nos ennemis. "
" Je suis heureux d'être parmi les amis de la citadelle alors. Mais Pianna n'avait-elle pas son épée ce jour là ? "
" A vous entendre parler, on dirait que vous y étiez, ambassadeur. "
" Je... me souvient avoir entendu parler de l'épée que Pianna tenait au combat. Je pensait qu'elle l'avait quand elle combattu le Barbare, mais il n'y a pas d'épée dans les mains de la statue. "
" On l'appelle l'épée de commandement. Elle se transmet de dirigeants en dirigeants depuis la fin de la grande guerre. C'est le symbole de la puissance de l'ordre, imposé par ... Zut, je ne me rappelle pas de son nom. Un grand héros de la guerre. Merde c'était quoi son nom ? "
" Qu'est-il arrivé à l'épée après la mort de Pianna ? "
" Elle fut retirée des mains de Pianna et confiée au Major Teroh. Après sa mort, l'épée fut ramenée à la citadelle, et maintenant la Commandante Isheu la détient. "
" Intéressant. "
Plus tard dans la journée, Laquatus, Burke et Treal se tenaient devant la Commandante, accompagnée d'un Soldat gradé et d'un prêtre.
" Commandante, je vous apporte de graves nouvelles à propos de vos ennemis. Des affaires très urgentes, et confidentielles. Pouvons-nous parler en privé ? "
" Ce n'est pas possible, Ambassadeur. Même si vous êtes un ami de l'ordre et un héros aux yeux de beaucoup, aucune affaire extérieure ne peut être traitée en privé. C'est une leçon que nous avons apprise par le passé. Le lieutenant Dinell et le frère Themis sont mes meilleurs conseillers. Je leur confierai ma vie. "
" Bien sur, Commandante. "
" Mais peut être que le sergent Treal pourrait nous laisser si cette information est aussi sensible que vous le dites. Sergent, vous pouvez disposer. "
Laquatus relâcha son contrôle mental sur Treal, et ce dernier quitta la pièce.
" Alors quelles sont ces nouvelles, ambassadeur ? "
" Je suis sur que vous les savez, maintenant. Le mirari est entre les mains de votre pire ennemi, Le boucher Kamahl. "
" Oui. Il a volé l'orbe que nous détenions, et a tué plusieurs de mes hommes. Il a disparu après cela, laissant la destruction derrière lui. Nos soldats n'ont toujours pas contenus les émeutes qui ont eu lieu après la destruction de Cabal City. "
" Vous ne savez peut être pas qu'il est revenu aux pardiques, et que selon mes sources il est en train d'y réunir une armée contre l'Ordre. "
" Mes éclaireurs ont reportés des mouvements dans les montagnes en effet. "
" Vraiment ? " demanda laquatus, surprit que son mensonge soit avéré. " Je ne savait pas que vos éclaireurs allaient si loin à l'ouest. "
" Nous patrouillons dans les montagnes depuis qu'il a quitté Cabal city. Une fois que nous l'aurons trouvé, et sera ramené à la Citadelle et paiera pour le mal qu'il nous a fait, puis nous détruiront ce dangereux artefact. "
" Si la Coterie ne le trouve pas d'abord, bien sur. J'ai aussi des nouvelles disant que des forces de la Coterie vont être envoyées traiter avec le barbare et ramener le Mirari à Aphetto, où il sera à nouveau le grand prix des arènes. "
" Comment ? Ils n'ont pas encore apprit la leçon ? Si ils mettent à nouveaux la main sur l'orbe, il y aura une guerre sur Otaria, une guerre pire que la grande guerre. "
" Peut être pas, commandante. Je peux vous aider à capturer le boucher et rapporter l'orbe ici. "
" Pourquoi feriez vous cela ? Que voulez vous en retour ? "
" Je suis un homme de paix, Commandante. Je ne veux que la paix entre les ondins et l'ordre. Ce que je vous demande est votre aide pour arrêter la brutale Céphalide Llawan qui règnes sous la mer. Je pense que Llawan traite avec la coterie. Elle a peut être même offert son aide au Patriarche pour vous combattre. "
Isheu se retourna vers le lieutenant et le prêtre, et s'entretint avec eux par un savant langage de signes.
" Nous acceptons votre proposition, Ambassadeur Laquatus. "
Laquatus sourit. Il était le seul avec Kamahl à connaître la vérité à propos de ce jour là. C'était Kirtar qui avait détruit Pianna et la citadelle. Laquatus et Kamahl n'était là que pour récupérer le Mirari, mais pas un mauvais tour du destin, Laquatus devint le héros de l'ordre, et Kamahl son boucher.

**

Nattes et ses assassins faisaient route depuis une semaines. Ils avaient dépassés Cabal City depuis trois jour. L'exode massive causée par la folie de Chaînes avait empêché que les Serpents de pouvoir retracer le parcours de Kamahl dans la ville, ni d'aucune route y menant. Cependant Nattes avait d'autres moyens de trouver l'information. Les rues de Cabal city étaient remplies de cadavres, et il était simple pour Nattes de rappeler les âmes défuntes. En les interrogeant, elle fut capable de suivre les traces de Kamahl jusqu'à la porte Nord et vers les plaines, laissant une ville morte, mais pas encore calme.
En dehors de la ville, Kamahl avait rencontre trois autres barbares, mais les assassins avaient assurés à Nattes qu'il était partit seul deux jours plus tard. Ils avaient aussi découvert les traces d'une patrouille de l'ordre qui avait suivi Kamahl. Le barbare avait tourné au nord ouest, suivi par la patrouille tandis que les trois autres barbares avaient continués au nord.
" Suivez Kamahl " ordonna Nattes à son équipe " et si nous trouvons la patrouille, ou leurs cadavres, nous les interrogerons. "
Montant sur une bête invoquée qui lui servait de monture, Nattes suivit les assassins.
La nuit tombée, les assassins sentirent l'odeur d'un campement dans la brise du soir, dans leur direction, à environ une demi journée d'avance.
" Êtes vous sûrs qu'il s'agit de la même patrouille ? " demanda-t-elle au leader de l'équipe, un serpent qu'elle avait appelé Leer.
" Oui madame. "
" Merveilleux. Si nous allions leur rendre une petite visite ? Je suis certaine qu'ils seraient ravis de répondre à nos question à propos de notre ami Kamahl. "
Etant des créatures permanentes invoquées par la puissance du Mirari, les serpents n'avaient pas besoin de se reposer, ni de dormir. Ils partirent donc immédiatement, suivis par Nattes sur sa bête.
Quelques heures avant l'aube, les assassins arrivèrent au campement. Une demi douzaine de gardes étaient de garde (c'est le cas de le dire lol). D'un même mouvement, les serpents sortirent de l'ombre et se jetèrent sur les gardes, Une main leur déchirant le larynx, une autre plongeant dans la cage thoracique pour en extraire le coeur. Le temps que Nattes arrive à son tour au campement, les assassins avaient tués de la même façon les trente autres soldats endormis.
" Leer... Laisse la gorge à au moins un garde la prochaine fois, sans larynx, même les morts ne peuvent pas parler... "

**

" Bien, nous l'avons fait Talbot " dit laquatus à travers le miroir " Les deux premières parties de mon plan sont en mouvement. La Coterie va traquer le Barbare dans les basses terres, basses terres où l'Ordre va les attendre pour récupérer le Mirari et le ramener à la Citadelle. "
" Mais comment cela peut-il nous aider mon seigneur ? "
" Regarde cette carte " dit laquatus, en baissant le miroir vers sa table " Les forces de l'Ordre vont suivre la même route qu'ils empruntèrent la dernière fois qu'ils avaient le Mirari. Tout ce que nous avons à faire et leur tendre une embuscade ici, à l'orée de la Krosia (cf. carte du même nom). Là nous prenons l'orbe, et ils vont accuser la Coterie pour ce vol. Une fois que nous en aurons finit avec, nous l'utiliserons pour racheter les faveurs du Patriarche. "
" Brillant, sire. Dois-je retourner sous l'eau pour préparer nos forces ? "
" Non. J'ai encore besoin de toi à Aphetto, et continue de surveiller notre chère Veza. Nous ne pouvons permettre à Llawan d'interférer avec nos plans. As-tu établi un contact avec Veza ? Est-elle au courant de nos machinations ? "
" Je l'ai rencontré plusieures fois. Comme vous l'aviez prévu, elle a essayé de me rallier à l'impératrice, et j'ai été capable de lui donner suffisamment de fausses informations. Llawan pense que vous êtes en train de rassembler des mercenaires pour lancer un assaut sur la capitale de son empire. "
" Sois prudent avec ce que tu lui dis. Nous pourrions faire cela dès que le Mirari nous aura permis de détruire les barrières. Tu es sûr que Veza ne sait rien de nos plans pour récupérer l'artefact ? "
" Absolument Sir.
" Bien. Je vais repartir dans la mer dans quelques jours pour préparer nos forces. Je reprendrait contact avec toi avant que nous ne partions pour l'orée de la foret. Rend moi compte de tout ce que tu peux apprendre à propos des plans de Llawan. Je ne veut aucune surprise. "

CHAPITRE 8
" Tu ne peux pas choisir un leader ! " cria Jeska " Tu ne peux pas unir les tribus en faisant se combattre chaque champion. Cela ne va faire qu'augmenter le fossé qui te sépare des autres combattants. "
Kamahl entendait cet argument depuis toute la semaine et savait qu'il ne pouvait rien dire pour faire changer d'avis sa soeur.
" Elle est chiante hein Kamahl ? " demanda Balthor, ajoutant encore de l'huile sur le feu toujours brûlant.
" Et toi " dit Jeska " Tu contribue à cette compétition juste pour montrer que ton élève est le meilleur de tous. Mais tu ne peux pas perdre vieil homme. Chacun de ces combattants est ton élève, ou un élève de tes élèves. Que va prouver ce tournoi barbare de toute façon ? "
" C'est ce que nous sommes, petite soeur. Si ce tournoi est barbare, c'est parce que nous sommes des barbares. Tu sais que la seule chose que les barbares respectent est la force au combat. Voilà pourquoi nous faisons ça. Le champion d'une tribu est le leader de cette tribu. Le champion des champions sera le leader des barbares. "
" Et la tribu de l'Aurore est dans l'Elite depuis trois générations ! " ajouta Balthor
" Alors tu est revenu ici pour reprendre ta place dans l'Elite ? "
" Si je suis parti des montagnes c'est parce qu'il n'y avait plus de défis pour moi ici à relever. Mais là je voit un challenge. Un challenge qui va unir les tribus. Voilà pourquoi ce tournoi. Ce tournoi va me permettre de leur prouver que je suis fait pour les guider.
" Et leur prouver qu'ils craignent le pouvoir du Mirari. "
" Si c'est ça qui doit les faire s'unir, alors ils seront unis par la peur ! "
" Regardes toi. Il suffit qu'on mentionne le Mirari pour que tu perde contrôle de toi même et te mette en colère. Je craint que tu ne puisses pas te contrôler pendant les combats. Et si tu tues un combattant en combat, qui va te respecter ensuite ? Si tu veux vraiment gagner leur respect, alors bat toi sans orbe magique. "
" Je ne peut pas risquer la défaite. Je doit tenir mon épée, et gagner. "
" Alors promet moi de te reposer entre chaque combat pour récupérer ta force et ton contrôle. "

**

" Qui est mon premier challenger ? " demanda Kamahl à Balthor en répétant ses mouvements avec son épée
" Un certain Murk " Il s'est fait un nom il y a quelques temps alors que tu te promenait à travers le continent. Il est pas très fort, mais je pense qu'il l'est assez pour défier l'Elite.
" Alors l'Elite l'a convaincu de me défier pour me tester et voir quelles forces j'ai acquis ? "
" Ouais. C'est Talon. Je suis sur que si tu le laisses faire il choisiras tous tes opposants. "
" C'est pas important. Je vais gagner tous les combats que Talon me jettera, et ensuite je l'humilierai devant le reste de l'Elite. "
Kamahl contempla l'arène. Elle était faîte sur la course d'obstacle, mais la plupart des murs et tunnels avaient été enlevés pour permettre un espace plus large aux combattants. Quelques obstacles restaient aux points stratégiques. Les murs de l'arène étaient remplis de spectateurs.
[combat entre Kamahl et Murk. Murk finit étouffé au milieu d'un cercle de feu]
" Soumets toi ! " hurla Kamahl
Murk était étendu par terre, la respiration coupée, et incapable de dire un mot.
Kamahl entendit la voix de Talon qui couvrait le crépitement des flammes :
" Il abandonne, Kamahl. Tu es le vainqueur. "
" Qui est le suivant ? Qui va me défier maintenant ? Est tu prêts à me faire face, Talon, ou vas-tu envoyer un autre de tes lieutenants combattre à ta place ? "
Avant qu'il ne puisse continuer cette conversation, Balthor apparut
" Kamahl, arrêtes toi. Tu as vu le carnage que tu as fait ? Ta soeur a peut être raison tu devrais te reposer jusqu'au combat suivant. C'était juste un test, je suis sur qu'ils enverront quelqu'un de meilleur la prochaine fois. "
" Non, on n'a pas de temps à perdre. Les forces de Laquatus peuvent nous tomber dessus à n'importe quel moment. Laisse moi en défier un autre avant la fin du jour. Si je doit me faire respecter, je doit battre le meilleur d'entre eux, et pas des nases qui n'ont rien à faire dans la même arène que moi. "
" Ok. Juste un autre, mais c'est tout. Tu as besoin de repos. Si ils n'envoient pas maintenant un membre de l'Elite, tu peux te le faire. "

**

« Voilà l’endroit, madame » prononça Leer en regardant avec Nattes le petit village, constitué de deux maisons de bois, quelques huttes et un grenier à provision « Si cet homme de l’Ordre a dit la vérité. »
« Les zombies ne mentent pas. Pas à moi en tout cas. De plus, vos nez ont confirmés l’histoire. Kamahl était là. Allons-y . »
« Mais l’ondin a dit que le barbare est reparti dans les montagnes » dit Leer, devenu beaucoup plus bavard depuis qu’on lui avait donné un nom « Pourquoi perdre notre temps dans les plaines ? »
« Parce que c’est un menteur, et le patriarche veut que nous trouvions la vérité. »
« Bien madame. J’ai envoyé Barrel, Nod, Soot et Grim en éclaireurs »
« Tu leur a donné un nom ? »
« Ils l’ont demandé, madame, pour que vous puissiez leur parler. Personne ne nous avait parlé avant, à part pour donner des ordres. »
« Personne ne me parle non plus… Bon maintenant descendons vers le village avant qu’ils ne tuent tout le monde. J’en ai marre de ne parler qu’avec des morts. »
Nattes et Leer descendirent vers le village et entrèrent dans ce qui semblait être une taverne. A l’intérieur se trouvaient trois hommes assis dans des fauteuils et qui fumaient des cigares. Dans un coin, un quatrième était assis derrière un bureau, devant un livre à la couverture de cuir.
« C’est quoi ce truc ??? » s’exclama un des fumeurs en voyant Leer entrer dans la salle, arrachant la porte de ces gonds.
« Ta destinée mon bon jeune homme. » dit Nattes en entrant après Leer. « Capture ces trois là, et laisse moi l’autre. »
Alors que Nattes traversait la pièce, un des hommes s’approcha de Leer.
« Ecoute la bête. On veut pas de problèmes, alors tu prends ta sale tête et ta sale femme et tu te tires d’ici ok ? »
[Leer le met K.O.]
« Que faîtes vous ici ? » demanda le propriétaire « Que voulez vous ? »
« Des informations à propos d’un grand barbare.
Nattes invoqua une nuée de minuscules créatures et l’envoya vers la tête du propriétaire.
« Ne résiste pas où ça va faire encore plus mal »
(pendant ce temps Leer combat les autres)
Quand le nuage atteint la tête de l’homme, il l’enveloppa, et s’insinua dans son cerveau pour en prendre le contrôle.
« Alors à propos du barbare ? Que peux-tu me dire à propos de sa récente visite ? »

**

« Merci d’avoir accepté notre visite, Patriarche » dit Llawan
« Ma maison est votre maison, Impératrice. » répondit le Patriarche, souriant « Si nous ne pouvons pas plaire à nos amis, ils risquent de devenir nos ennemis. »
« Nous avions peur que vous ne nous attachiez à une chaise, comme vous l’avez fait avec Veza
« Croyez moi » dit le Patriarche en marchant autour de la baignoire dans laquelle flottait Llawan, au milieu de la salle d’entretien. « La chaise, et cette baignoire sont plus une protection pour mes visiteurs que pour moi. Que puis-je faire pour vous aujourd’hui ? »
« Nous craignons que le traître Laquatus obtienne le Mirari. »
« C’est pourquoi j’ai envoyé ma plus puissante invocatrice et cinq des plus effrayants assassins de ce monde à la poursuite du Barbare scélérat et retrouver ce qui appartient à la Coterie. »
« Nous pensons que vous sous-estimez l’ancien ambassadeur. Laquatus ne traite qu’en mentant. Même quand il dit la vérité, elle est basée sur des mensonges. Vous pouvez penser que Nattes et vos assassins travaillent pour vous. Mais en fait, il ne peuvent faire que ce que Laquatus a prévu qu’ils fassent. »
« Vous en savez beaucoup sur les affaires de la Coterie Impératrice. Je suis impressionné. »
« Nos affaires veulent que nous nous intéressions à Laquatus. Par exemple savez vous qu’il a mobilisé des forces de l’Ordre pour voler l’orbe à vos assassins dès leur retour ? »
« Je ne pense pas qu’une garnison de soldats puisse arrêter Nattes. »
« Nous ne partageons pas votre optimisme et nous nous sentirions plus en sécurité si vous envoyez plus de troupes dans les terres qui entourent les pardiques pour aider Nattes à lutter contre les forces de l’ordre du traître. »
« Ordonnez vous à la Coterie Impératrice ? » »
« J’ai entendu dire que le commerce naval est devenu très lucratif pour vous n’est ce pas ? »
Le patriarche regarda fixement l’impératrice, et sourit. « Je pense pouvoir envoyer quelques forces supplémentaires pour aider à la recherche du Mirari. Je pense qu’il s’agit d’une décision prudente. Est ce que vos forces seraient aussi disponibles, Impératrice ? »
« Nos forces ? Comment des forces marines pourraient-elles vous aider au beau milieu d’Otaria ? »
« Mais… Par votre réseau de tunnels souterrains, vous aviez oublié ? »
Llawan pali à l’évocation de ces tunnels. « C’est à nous d’être impressionnée. Malheureusement nous ne pouvons pas utiliser nos forces pour cela, elles sont mobilisées ailleurs. C’est pour cela que nous en avons appelé à nos amis de la Coterie. »
« Et vous avez bien fait. »

**

Balthor regarda la foule et appela : « Kamahl va faire un autre combat aujourd’hui ! Ne faisons pas de ce tournoi une moquerie en lui présentant un faible combattant. Qui se sent capable de défier le plus grand guerrier des Pardiques ? »
Kamahl vit Talon faire un signe à quelqu’un sur sa droite, et Joha, le leader spirituel de l’Elite sauta du mur pour s’avancer vers Kamahl. « Je te défi Kamahl. Et puisse le force de Fiers couler en nous. »
[Combat entre Kamahl et Joha]
Des centaines de noirs charbons quittèrent le Mirari et furent lancés dans un mouvement elliptique sur Joha et le chatfeu. En touchant le sol les charbons prirent feu, enveloppant le mage dans une tornade de flammes.
Tout sous la pluie ardente commença à fondre sous l’intense chaleur et à prendre feu, dont Joha, le chatfeu et le sol autour du mage. Les deux êtres hurlèrent de douleur alors que le sol les entourant n’était plus que de la poussière bouillante.
Même si Joha pouvait encore se concentrer et supporter la douleur, il ne pouvait plus bouger avant que le sol de refroidisse, et c’était exactement ce que voulait Kamahl.
Il s’avança vers la zone brûlante, pointa son épée vers Joha et dit « Maintenant le coup final, Joha. »
Avant qu’il ne puisse libérer la dernière salve de feu, une grande lumière l’aveugla.
« Ceci était un avertissement Kamahl. » cria Talon « Ce combat est terminé. Joha abandonne. »
Avant que Talon ne finisse de parler, Balthor s’était précipité sur Kamahl et le tirait par le bras hors de l’arène. En partant, Kamahl se retourna et vit des mages lancer des sorts de glaces et de refroidissements pour sauver Joha, inconscient, son visage, ses bras et ses jambes recouvert de chair brûlée fumante.
« Qu’ais-je fait, Balthor ? Qu’ais-je fait ? »

CHAPITRE 9

« Il dort ? » demanda Jeska alors que Balthor revint à la table.
« Son sommeil est très agité, comme si il combattait des démons dans ses cauchemars, mais il semble endormi. Je ne pense pas qu’il se réveille avant demain. Il a eu une rude journée. »
« Et Joha ? Il ne se lèvera pas demain non plus. Et probablement pas avant une semaine. »
« Je sais. Ce qu’a fait Kamahl aujourd’hui est presque impardonnable. Les barbares aiment le chaos et tout ça, mais il y a un code d’honneur, et ton frère l’a violé aujourd’hui. »
« Alors tu dois stopper ce tournoi ! Stoppe le avant que des gens ne soient tués. »
« Pourquoi devrais-je faire ça ? D’accord il a perdu le contrôle aujourd’hui, mais il n’a besoin que d’un peu de repos. »
« Tu penses vraiment qu’il puisse faire ça, vieil homme ? Il a changé. L’orbe l’a changé, et pas de la meilleure façon. Je te le redemande : arrête ce tournoi avant qu’il n’y ait des morts. »
« Non. Et je n’écouterai plus rien à ce sujet. Je m’occuperai des combats et m’assurerai que Kamahl se repose entre chaque, comme tu l’as dit. Avec un peu d’encadrement il se maîtrisera et pourra gagner sans reperdre le contrôle. »
Jeska regarda Balthor pendant une minute entière avant de se lever. En arrivant à la porte, elle dit :
« Cette discussion n’est pas terminée. »

**

Avant l’aube, Kamahl était déjà parti s’entraîner dans les montagnes. Quand il revint, Balthor l’attendait, avec une table recouverte de nourriture.
« Tu as bien couru mon petit ? »
« L’air des montagnes me fait du bien. Je suis prêt pour le prochain combat. Où est Jeska ? »
« Elle est partie juste après son petit déjeuner. »
« Elle veut une bonne place pour voir le combat hein ? »
« Non, et je ne pense pas qu’elle veuille y assister. »
« Elle veut que j’arrête c’est ça ? »
Balthor hocha la tête.
« Et vous vous êtes battus à propos de ça ? » »
« Un peut, peut-être » acquiesça Balthor « Regarde Kamahl : elle est fâchée de ce qui est arrivé hier. Tu ne penses pas être allé un peu loin avec Joha ? »
« J’essayais juste de gagner. Je ne voulais pas mettre autant de mana dans le dernier sort… Fiers ! Est ce que Joha va s’en sortir ? »
« Oui. Il portera les marques de ce combat jusqu’au jour de sa mort, mais il vivra. »
« Je suis désolé Balthor. Tellement désolé. »
« Tu es le plus puissant mage de toutes les montagnes, mon fils. Bah, probablement le plus puissant mage de tout le continent, avec cet orbe à ton épée. Du moment que tu restes reposé, personne ici ne peut te vaincre. Alors ne gaspille pas tes puissants pouvoirs pour de petits adversaires. »
« D’accord. Je vais rester avec des sorts simples et la force de mon bras. Cela m’a toujours suffit dans le passé. Ça ne devrait pas être différent. »

**

Les jours suivant se passèrent bien. Balthor guida Kamahl à travers trois combats, entre lesquels le barbare passait se reposait. Balthor s’occupait de tous les aspects du tournoi. Il fixait l’heure de chaque combat, confrontait le barbare à chaque combattant et gardait Kamahl concentré. La seule chose dont il ne s’occupait pas était le choix des adversaires, qui fut laissé à l’Elite, c’est à dire à Talon. Chaque jour le tournoi devenait plus dur, car Talon envoyait des guerriers plus expérimentés.
« Enfoiré de Talon ! » dit Kamahl à Balthor, après le dernier combat du sixième jour. « Il envoie des adversaire toujours plus expérimentés pour me fatiguer et faciliter notre affrontement. »
« Sois patient, Kamahl. Tu n’es plus qu’à trois combats de la fin. »
« J’aurai pu en faire un autre aujourd’hui. »
« Non. J’ai pu voir la haine envahir ton regard après que tu ais battu Tybiel. Tu ne l’as jamais vraiment aimé n’est ce pas ? »
« Non. Il aurait du mourir au fiasco de la frontière Kard. Beaucoup d’excellents combattants ont péris à cause de sa décision. »
« Tu vois ? Tu n’aurais pas supporté un autre combat avec ça dans la tête. Et demain, tu affrontes Talon. »
« Seulement après qu’il n’ait envoyé Thurmon et Brue me fatiguer. Que Fiers le maudisse ! Il gère ce tournoi comme un maître de la Coterie gérerai son arène. Où est passé son honneur ? »
« Reste concentré. Juste trois combats entre toi et ton but. Penses à ça, et pas à la rage qui grandit en toi envers celui qui fut jadis ton meilleur ami. »

**

[Combat entre Kamahl, Thurmon puis Brue.]
« J’abandonne » lâcha Brue avec ce qui lui restait de force.
Kamahl pu voir Balthor approcher. Il savait ce que le nain dirait, mais il voulait finir le tournoi maintenant. Regardant au delà du nain, il vit la foule et hurla : « Talon ! J’ai battu tous tes guerriers ! Affronte moi maintenant, ou déclare moi vainqueur ! »
Kamahl pu voir Balthor ouvrir la bouche pour protester, mais de la foule vint une autre voix.
« Je te défie Kamahl ! » dit Talon, qui se tenait devant l’entrée, sa hache à double tranchant au bout de ses deux bras. « On savait tous les deux qu’il faudrait en venir là n’est ce pas mon frère ? » dit-il en avançant.
« Je le savais, et j’ai quand même dû vaincre vingt hommes pour t’atteindre. Etaient-ils aussi tes frères, ou juste de la chair dans ta guerre contre moi ? »
Kamahl vit Balthor s’éloigner, et il entendit un bruit derrière lui. Il se retourna, prêt à lancer un éclair à un adversaire, mais ce n’était que Tybiel et Joha qui aidaient Brue à quitter l’arène.
« Sortez le de là ! C’est un combat entre Talon est moi ! Je ne veut aucune interférence ! »
« Tu as l’air un peu anxieux Kamahl » dit Talon « Nous devrions peut être nous battre demain, je ne veut pas être avantagé par ta fatigue. »
« Tu ne voudrais pas ? Alors qu’as tu fais cette semaine ? Tu m’étudiais ? Tu cherchais mes points faibles ? Tu m’épuisais ? »
« Oui je t’observais. Tu es fort mais impulsif. J’ai étudié tes mouvements et je suis prêt à te battre. Où est le déshonneur dans cela ? »
« Tu as organisé tout ce tournoi à ton avantage, Talon. Tu as envoyé tes troupes pour te donner, et à toi seul une chance de me vaincre. C’est ton déshonneur. Tu appelles les barbares tes frères, mais tu les utilise. »
[là Kamahl excédé commence le combat, pendant lequel talon avoue avoir uni les barbares ensembles pour avoir une chance de le battre, et ils se battent]
« Regardes toi Kamahl. Joha a presque donné sa vie pour te défier. »
Le barbare prit un moment pour reprendre sa respiration, et regarda son épaule, brûlée par la chaleur de l’épée d’éclair de Kamahl, puis continua, grimaçant à chaque mot : « Serais-je le suivant ? Tu ne peux pas contrôler ta force et ta rage… mon vieil ami… Comment veux-tu guider… les tribus ? Laisse moi la victoire… et laisse moi nous guider contre nos ennemis… Sois à mes côtés, mon frère… pas contre moi… »
« JAMAIS ! » Kamahl leva son épée, qui toujours déversait des éclairs dans toutes les directions, et la laissa retomber vers son adversaire sans défense. Avant que l’arme ne touche sa cible, une forme sombre se précipita sur Kamahl et le fit tomber.
« Arrête ça ! » cria Balthor « Le tournoi est terminé ! Talon est inconscient, alors je déclare Kamahl le vainqueur, et le champion de toutes les tribus. La célébration de la victoire commencera au crépuscule. »
La foule cria elle aussi. Beaucoup de Guerriers acclamaient Kamahl, mais beaucoup d’autres le huaient aussi. Joha sauta dans l’arène et s’approcha de Talon.
« Je parle au nom de l’Elite et des champions assemblés ici. » commença Joha. « Et je dit que jamais nous ne suivrons quelqu’un d’aussi brutal que Kamahl. Avec le support de l’Elite, JE déclare Talon vainqueur et leader des tribus. Qui est avec nous ? Qui suivra Talon ? »
« Hommes de tribus » commença Kamahl « Je suis le vrai leader. Grâce aux combats j’ai gagné ce titre. Quiconque suivra Talon tournera le dos à l’honneur de ce dernier combat. Suivez moi, et tout Otaria saura que nous sommes les plus puissants combattants. Suivez Talon, et vous diviserez les tribus en une guerre civile qui nous dispersera et nous laissera faibles contre nos ennemis. »
Joha se tourna vers Kamahl « Si tu veux la guerre civile alors tu auras la guerre civile. » Puis il s’adressa à la foule. « Si vous voulez suivre Talon, Alors suivez le maintenant ! »
Cinquante combattants quittèrent les murs de l’arène. A l’entrée du Jugement, Joha se retourna une dernière fois vers Kamahl : « Je te donne une semaine pour renoncer à ta victoire et t’agenouiller devant Talon. Sinon, ce sera la guerre. C’est à toi, Kamahl, de choisir.

CHAPITRE 10

« Alors le mage marin a dit la vérité. » dit Leer à Nattes au petit matin.
« Un peu de vérité oui. C’est ça qui me gêne. Il est encore plus dangereux quand il est sincère. »
« Je ne comprend pas »
« Moi non plus la plupart du temps, mais tu peux être sur que si Laquatus dit la vérité, c’est pour couvrir un mensonge encore plus vaste. J’aimerai en savoir plus sur ce qu’il fait avec l’ordre. »
« On pourrait le demander aux gardes que nous avons rencontrés la nuit dernière »
« Des gardes ? quels gardes ? »
« Pendant votre sommeil, nous avons dépassé une patrouille de l’ordre. Ils ne se sont pas rendus compte de notre présence et nous les avons dépassés. Vous nous aviez demandés de ne vous réveiller sous aucun prétexte. »
« Où est cette patrouille maintenant ? »
« A quelques heures de marche d’ici. Ils se dirigeaient vers le nord. »
« Prends les autres, rattrape la patrouille et amène moi leur chef. Je vais rester ici, j’ai besoin de repos. »
« Oui maîtresse. Nod, Barrel, Soot et Grim, venez avec moi, nous avons du travail. »
Quelques heures plus tard, les assassins revinrent avec un humain inconscient.
« Vous l’avez laissé en vie, c’est bien. Amusons nous un peu les mecs… »
Le garde était maintenu par deux des serpents. Nattes s’approcha, le réveilla d’un coup de genou dans le ventre et invoqua une énorme araignée rouge et noire qu’elle approcha du visage de son prisonnier.
« Elle est enceinte tu vois ? Et elles adorent pondre leurs œufs dans des petits trous chauds et humides si tu vois ce que je veut dire… Alors maintenant dis moi, que sais tu des plans de l’ordre à propos du Mirari ? »

**

Laquatus se tenait devant l’élite de ses gardes ondins. Les rapports qu’il avait reçu montraient que son plan fonctionnait à merveille. L’équipe de Nattes terrorisait le continent. L’ordre, bien que lent à se mettre en place, avait finalement envoyé des troupes dans les pardiques, et l’impératrice semblait être totalement désintéressée de tout ça. Talbot venait de lui transmettre un message disant que Veza et Llawan ne savaient rien du plan qu’il avait mit au point pour récupérer l’orbe. Bien que Laquatus savait l’impératrice assez intelligente pour se douter de quelque chose, il était sur qu’elle ne pouvait plus rien faire pour le stopper.
« Chers ondins, nous embarquons aujourd’hui pour un long voyage qui ramènera à notre peuple sa gloire d’autrefois » annonça Laquatus à ses troupes, qui se tenaient à l’entrée des tunnels menant à la Krosia. « Vous êtes les meilleurs combattants et mages de tout l’océan, et vous avez une seule tâche : récupérer le Mirari pour que nous puissions détruire les murs de notre prison et reprendre la mer à ces enfoirés de céphalides qui contrôlent la capitale. Ne faîtes pas d’erreurs. Cela ne sera pas facile. Ceux de l’air sec sont de bons combattants, et nous seront forcés de combattre dans leur élément. Certains de vous vont mourir, mais ils mourront en héros du nouvel empire de la mer, et leur sacrifice ne sera pas vain, car avec le Mirari entre mes mains je régnerai pour toujours sur les mers ! »
Les ondins l’acclamèrent et il leva les bras.
« Vos lieutenants ont des ordres. A vous de les exécuter. En avant ! »
Comme les marines rentraient dans le tunnel, Laquatus nagea jusqu’à leur chef, le Commandant Havelock.
« Havelock ! J’ai besoin de te parler en privé. »
« Oui sir. »
« J’irai avec toi dans les terres. Cependant, j’aurai besoin d’aller tout seul une fois là haut pour voir les mouvements de nos ennemis. »
« Est-ce sage sire ? Vous serez vulnérables, et derrière les lignes ennemies. »
« Crois en moi, Commandant. Je serait en sécurité. Burke mon garde du corps est toujours avec moi. »
« Très bien sir. »
« Quand je serait parti en éclaireur, tu prendras la charge des troupes. Tu as déjà utilisé un de ceux-ci ? » demanda Laquatus en lui tendant un miroir.
« Oui, j’en avait un lors de la guerre entre Llawan et Aboshan. »
« Nous resterons en contacts grâce à ce miroir. Ne m’appelle pas avant d’avoir atteint la Krosia. Si j’ai besoin de toi avant, je t’appellerai. Garde le miroir sur toi tout le temps. »
« Oui sire. »
« Bonne chance Commandant. »

**

« Au rapport ! » ordonna la commandante Isheu à l’éclaireur. « Quelles nouvelles apportes-tu du lieutenant Dinell ? »
« Le lieutenant ne rencontre aucune résistance dans sa marche sur les pardiques, commandante. » dit l’avemain en tendant le rapport à la commandante.
La commandante Isheu prit le rapport et consulta son résumé
« Et à propos des patrouilles disparues ? »
« Dinell a entendu des rumeurs à propos d’un groupe de tueurs rôdant dans sur le continent. Les rapports sont épars, mais au moins deux patrouilles sont perdues, et deux autres ne donnent plus de nouvelles. De plus, un autre éclaireur rapporte que le village d’Alewell est complètement désert. Il y des preuves d’une attaque sur le village, mais elle a du être très rapide, car il n’y a pratiquement aucune trace de combats. Tous les habitants d’Alewell sont présumés morts, madame. »
« C’est gênant, caporal, dit Isheu, consultant le rapport. On dirait que l’ambassadeur avait raison à propos des vues que la Coterie a sur l’orbe. Si nous marquons ces attaques sur une carte, elles forment une ligne entre Cabal city et les montagnes. »
« Oui madame. »
« De combien de soldats dispose Dinell ? »
« Dix unités d’infanterie et cinq unités d’avemains. »
« Combien de mages ? »
« Le nombre standard, madame. Un dans chaque unité d’avemains plus un mage supplémentaire toutes les deux unités. Dix en tout. »
La commandante Isheu contempla la carte gigantesque accrochée au mur, qui représentait Otaria dans ses moindres détails. Des mages avemains avaient passé des mois à survoler chaque hectare du continent pour la constituer.
« Une bonne carte est plus importante que cent unités d’infanterie Caporal. Souvenez vous de cela. Dites moi maintenant, Où étaient les forces de Dinell quand vous les avez quittées ? »
Le caporal montra une zone au sur de la Krosia, le seul endroit de la carte qui n’était pas détaillé. La forêt apparaissait comme une zone sombre, un espace vide.
« Connaissant la vitesse de ses déplacement, il devrait se trouver ici » dit la commandante, en montrant un point entre la Krosia et les pardiques. Consultant le rapport, elle punaisa des petits drapeaux sur la carte. « Les attaques et les patrouilles manquantes ont eu lieu ici, ici, ici et là. Vous voyez un problème caporal ? »
Il étudia la carte pendant une minute.
« Si les rapports sont précis, cette équipe de tueurs va rencontrer les troupes de Dinell ici, juste à l’endroit où Laquatus a dit que nous rencontrerions la Coterie. »
« Où est le problème alors madame ? Ca veut juste dire que l’ambassadeur a dit la vérité. »
« C’est ça le problème caporal. Je ne fais jamais confiance à un ennemi, même si c’est un allié. Et le sergent Treal est mystérieusement malade depuis le départ de Laquatus. Mais ce n’est pas LE problème. J’ai reçu un rapport disant qu’une large force de la Coterie se déplace d’Aphetto vers les montagnes, et va arriver là bas juste après les troupes de Dinell. Le lieutenant va être submergé, il va être pris entre deux forces de la Coterie. »
« Dois-je l’avertir madame ? »
« Oui caporal. Dit lui d’arrêter sa marche et d’attendre des renforts. »
« Quels renforts madame ? »
« Cinq unités d’avemains supplémentaires, que je commanderai moi même. Cette mission est trop importante pour rien laisser au hasard. Nous écraserons la Coterie, puis nous marcherons sur les montagnes pour reprendre le Mirari et Kamahl le Boucher par la force. »
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YouriGogol
Slavo-Mongol mongolien
le 11/04/2014 2:19
Belle histoire
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