@Darkent
la biologie c'est l'exemple parfait, j'étais nul, pourquoi, car c'était que du par coeur. Alors qu'en math j'étais très bon, pourquoi? Parce qu'il y avait des méthodes, des explications sur comment obtenir le résultat, et enfin des applications concrètes (bon après j'ai eu la chance d'avoir de la mécanique et de l'électronique, avec pas mal d'application mathématique concrète du coup, calcul des forces, des torseurs, efforts transmissibles, les moments, etc). L'histoire pareil j'étais nul, car du par coeur, aucun sens, puis j'ai eu un prof d'histoire qui faisait quoi? Il recoupait l'histoire avec l'actualité, et faisait donc des parallèles pour nous expliquer le pourquoi du comment, et le but d'étudier justement notre histoire nous permet de mieux comprendre notre actualité, etc. Toute les implications en gros, la méthodologie pour obtenir une information la plus vraisemblable, son cours c'était une méga conversation avec toute la classe, y avait de l'interaction, on partait même en hors sujet, et on écoutait l'histoire sous un angle différent.
Citation :
Moi je trouve que c'est une attitude insolente et irrespectueuse.
La jeunesse est insolente et irrespectueuse, les tout petits c'est des monstres d'insolence et d'irrespect, mais c'est nous qui le voyons ainsi, car en réalité c'est rien d'autre qu'une attitude normal, remettre en question c'est testé la validité ou les limites d'une information. Si tu dis à un tout petit que le feu ça brûle, tant qu'il se sera pas brûler il comprendra pas, on s'est tous brûler les doigts pour le comprendre. Et même en grandissant, tu feras encore le con avec le feu, tu t'amuseras à passer ta main au dessus de la flamme d'un briquet.
La remise en question c'est l'adulte qui doit la faire pas l'enfant, l'enfant n'a pas la maturité pour le faire, l'adulte est censé l'avoir. Donc quand un gamin te parait insolent, c'est que peut être que c'est toi qui n'emploie pas la bonne méthode (en fait c'est surement toi, comme je l'ai dis, l'enfant n'a aucun recul, et même au collège et lycée c'est rare des enfants assez mature pour se remettre en question, sans parler du déluge hormonale qu'ils se bouffent).
Cette tendance est naturel, et la déconstruire ça demande énormément d'effort et de sens pour palier à ça.
Citation :
Donc en fait t'as aucune idée de comment ça fonctionne. Les profs demandent le redoublement, mais aujourd'hui c'est plus autorisé, le proviseur veut de la rentabilité. Et si par miracle le proviseur accepte, la t'as les parents d'élèves qui viennent gueuler: "mais mon gamin il va pas redoubler, c'est pas un débile!
"
Si si je sais, j'ai un pote c'est le contraire, il s'est mangé une réorientation forcée en BEP, alors qu'il avait laaaargement le niveau pour un lycée technique, aujourd'hui il est ingénieur système à son compte, et touche dans les 5k par mois. Le truc c'est qu'à force de se renvoyer la balle (prof, hierarchie, ministère, président, franc mac, éminense grise, le grand satan, le vrai satan?), on fini par tout mettre sur le dos d'une élite opaque, donc la faute à la hiérarchie, qu'est ce que tu veux que je te dise, moi je conspue tout le système donc ça change rien, qui a le pouvoir de changer ça? Les politiciens, donc comme je l'ai dis on met tout sur le dos d'une élite inciblable et on résout rien.
Les profs n'ont qu'à boycotter ce genre d'établissement qui ne prend pas en compte leurs avis, si y a pénurie de prof comme le dis ZeSword une menace de grève devrait bien les calmer. Faire des grèves massives, faire de la prévention chez les parents, en claire combattre le j'm'en foutisme pas du j'm'en fou pas, car le j'm'en foutisme des parents n'est que le reflet du j'm'en foutisme des institutions (cf l'embauche d'un novice en math au poste de prof de math dans le reportage linké par ZS, petit tacle au passage comme le disait Bernard Friot, c'est le poste qui est qualifié par la personne, c'est la logique capitaliste qui "remplit" des objectifs de manière fictive en niant la réalité sous prétexte de rentabilité économique).
Si les profs ont cru que c'était un métier bonne planque c'est raté, après y a des très bon profs, certains m'ont fait aimer des matières que je détestais, comme l'histoire. Par contre j'en ai croisé des profs j'm'en foutiste, du moment que je fais mes horaires et que j'ai ma paie à la fin du mois.
Oui c'est un "sacrifice" de devoir enseigner à des masses de gamins ingrats, mais dans le lot tu auras tjrs des perles rares qui feront que ce métier est le métier le plus important d'une société. Et puis les petits merdeux, faut pas croire, mais parfois il change, j'avais des potes, des pures fouteurs de merde au collège, et ils se sont assagi après le lycée, ils ont fait des BTS après le bac, et ils bossent tous avec des salaires très confortable, alors qu'on les avaient envoyé en BPE, ils ont rebondit en intégrant des lycées techniques, et le niveau de ces lycées catégorisé "moins bon" que la filière générale, donne de très bon résultat.
Tout les dissidents te diront qu'entretenir la cretinerie de masse c'est un enjeu politique, donc c'est surement pas d'eux que viendra la volonté de changer ça, mais de nous, les gens, le peuple, les profs qui sont au front, et leur hiérarchie qui devrait considérer leur avis avec plus de sérieux.
Ca me fait penser que le système éducatif, je l'ai déjà dis, n'a pas évolué depuis le XIXème siècle, les écoles sont des usines à produire du futur "salarié" (avant c'était de l'ouvrier). Il est hors de question de produire de l'esprit critique en masse, ça serait une cata pour la société de consommation.